Du nouveau sur la prévention de l’ostéoporose et du cancer du sein

Du nouveau sur la prévention de l’ostéoporose et du cancer du sein

Nouveau traitement hormonal pour augmenter la masse osseuse

Le 11 janvier 2010, on annonçait que des chercheurs à l’université de Pittsburgh avaient développé un traitement hormonal pour l’ostéoporose qui serait le premier à stimuler la formation des os sans en même temps causer une résorption des cellules osseuses.

L’ostéoporose est un problème occasionné par la perte de masse osseuse qui fait que les os deviennent poreux, ce qui augmente le risque de fractures. On estime que jusqu’à 50 pour cent des gens âgés de 50 ans ou plus, dont 80% de ce nombre sont des femmes, souffrent d’ostéoporose.

La recherche se concentre de plus en plus sur le rôle des glandes parathyroïdes dans le traitement de l’ostéoporose. Les parathyroïdes sont de petites glandes rattachées à la glande thyroïde, généralement au nombre de quatre, mais parfois on en dénombre jusqu’à huit. Elles peuvent être difficiles à distinguer de la thyroïde. Ces mini-glandes sécrètent la parathormone (PTH) une hormone qui effectue la régulation des taux de calcium et de phosphore dans le sang. Ce sont les véritables contremaîtres du chantier de construction des os.

Les chercheurs ont développé un dérivé naturel de la parathormone, appelé le PTHrP (parathyroid hormone related protein) qui stimulerait la création de nouvelles cellules osseuses (effet anabolisant) sans avoir d’effets destructeurs (catabolisants) pour les os, comme c’est le cas avec Forteo.

Forteo (teriparatide), est une forme synthétique de parathormone qui est couramment prescrite dans les cas graves d’ostéoporose. Forteo a de nombreux effets secondaires potentiels, y compris un risque de cancer des os, et c’est pourquoi la durée maximale d’administration de ce médicament est de deux ans. Toutefois, c’est le seul médicament qui ait démontré à date une capacité de stimuler la formation des os.*

Si cette nouvelle étude confirme que le PTHrP peut stimuler la formation de nouvel os chez les humains sans avoir d’effet catabolisant ou d’effets secondaires semblables à Forteo.cette découverte pourrait représenter une percée dans le traitement de l’ostéoporose.

http://www.lef.org/news/LefDailyNews.htm?NewsID=9196&Section=VITAMINS&source=DHB_100113&key=Body+ContinueReading

Commentaire de Micheline…

Il n’y a actuellement aucun médicament qui peut rebâtir les os sans effets secondaires. Seule l’hormonothérapie à base d’hormones bio-identiques représente une façon naturelle d’aider à la formation des nouvelles cellules osseuses (ostéoblastes) et de ralentir la formation des ostéoclastes, qui résorbent les tissus osseux. En combinaison avec un apport judicieux en calcium, magnésium, bore et vitamine D3, l’hormonothérapie bio-identique pour les femmes représente l’approche la plus naturelle, efficace et sécuritaire pour prévenir l’ostéoporose ou pour regagner de la masse osseuse. Un bon équilibre hormonal aide l’homéostasie de tout le corps et par conséquent le bon fonctionnement des parathyroïdes.

*Il est à noter que les médicaments pour l’ostéoporose appelés bisphosphonates (Fosamax, Actonel, Boniva, etc.) ou le raloxifène (Evista), ralentissent la perte osseuse mais ne peuvent stimuler la formation de nouvelles cellules osseuses, contrairement à ce que leurs fabricants cherchent à faire croire aux femmes et à leurs médecins par de la publicité qui porte à confusion.


La grenade entrave la prolifération du cancer du sein hormonodépendant

Un rapport publié dans le numéro de janvier 2010 de la American Association for Cancer Research révèle la découverte par des chercheurs de Californie qu’un ingrédient dans la grenade peut avoir un effet suppresseur sur la prolifération des cellules cancéreuses dans les tissus mammaires.

La recherche avait déjà démontré que l’acide ellagique dans ce fruit peut inhiber l’enzyme aromatase qui convertit les androgènes en oestrogènes, ce qui peut stimuler la prolifération cellulaire.

Mais les chercheurs viennent de découvrir quelque chose de plus extraordinaire encore: dix ellagitannines, qu’on trouve dans la grenade, ont le potentiel de prévenir le cancer oestrogéno-dépendant, grâce à un métabolite de l’acide ellagique appelé urolithin B. Selon le directeur de cette recherche, le Dr Shiuan Chen, «ces ingrédients phytochimiques inhibent la production d’œstrogène et ainsi préviennent la prolifération des cellules cancéreuses et entravent la croissance des tumeurs nourries par l’œstrogène.

Le Dr Chen s’est déclaré surpris de cette découverte. «Nous savions que certains fruits, comme les raisins, avaient un effet inhibiteur sur l’aromatase, mais avec la grenade, il s’agit d’un élément phytochimique entièrement différent» explique-t-il. Il suggère qu’une plus grande consommation de ce fruit pourrait être bénéfique non seulement pour les seins mais aussi pour d’autres tissus sensibles à l’œstrogène, comme les ovaires et l’utérus, et bien sûr, la prostate chez les hommes.

On sait par ailleurs que l’Indole-3-carbinol (I3C), provenant des légumes crucifères (brocoli, chou-fleur, choux de Bruxelles, etc.) a également un effet protecteur pour les tissus mammaires. Le I3C administré à un groupe de femmes pendant deux mois a réduit les niveaux d’oestrogènes plus puissants et augmenté celui des oestrogènes plus faibles. Mais le plus important est que cette substance s’est avérée capable de réduire le niveau d’un métabolite de l’œstrone, le 16-a-hydroxyestrone, directement associé au cancer du sein et de l’endomètre. (Bradlow et al. 1991).

http://cancerpreventionresearch.aacrjournals.org/cgi/content/short/3/1/108

Commentaire de Micheline…

Quelle excellente nouvelle !!! Un simple fruit qui pourrait peut-être avoir plus d’impact pour inhiber l’aromatase et par conséquent la stimulation oestrogénique des cellules mammaires que les médicaments anti-aromatase comme Femara ou Arimidex, qui sont généralement prescrits post opération pour un cancer du sein après avoir fait un bout de chemin avec le Tamoxifen. Dans mes recherches sur l’internet, je suis tombée sur un excellent article de synthèse écrit par un scientifique d’Angleterre, le Dr Paul Goss, M.D., qui débute ainsi: «Les agents anti-aromatase jouent maintenant un rôle central dans la gestion de cancer du sein chez les femmes à la postménopause; ils sont supérieurs à l’acétate de mégestrol comme thérapie de seconde ligne et au Tamoxifen comme thérapie de première ligne pour le contrôle des métastases.»

Même si vous n’êtes pas un professionnel de la santé, cet article est facile à comprendre. En résumé: Les médicaments anti-aromatase sont plus efficaces pour éviter une récidive du cancer que les modulateurs sélectifs des récepteurs d’œstrogène comme le Tamoxifen.

Bien sûr, les opinions sur ce médicament diffèrent grandement. Je dirais que celle qu’exprime la Dre Sylvie Demers dans «Hormones au féminin» est la plus révolutionnaire car elle postule que si le Tamoxifen et les inhibiteurs d’aromatase fonctionnent comme traitement du cancer du sein, c’est qu’ils peuvent augmenter les taux d’oestradiol et la sensibilité des récepteurs ces cellules mammaires à cet œstrogène.» Ceci est directement à l’opposé de ce qu’on trouve dans la littérature scientifique actuelle. Mais comme elle dit «Un des buts de ce livre est de susciter la recherche en santé des femmes». Il est certain que ce qu’elle postule au sujet de ces médicaments va susciter des réactions quelque part dans le monde médical, et je la félicite de son courage.

Le Dr John Lee est parmi les auteurs médicaux qui sont contre l’administration du Tamoxifen, dont les effets secondaires sont nombreux et non négligeables (p. ex. le cancer de l’utérus). Un gynécologue qui assistait à une de mes conférences avait d’ailleurs exprimé la même opinion et encouragé les femmes présentes à la conférence à éviter ce médicament, qui d’ailleurs est de plus en plus remis en question par la communauté médicale. Mais comme toujours il y a l’inertie des protocoles médicaux qui fait que ça peut prendre des années avant que les choses changent malgré l’évidence scientifique qui s’accumule.

Entre temps, je crois que les femmes qui ont eu un cancer du sein ou veulent s’en protéger ont tout avantage à se prévaloir de ce que nous offre la nature. Les inhibiteurs naturels d’aromatase comme l’I3C et le DIIM (Diindolylmethane), tel que l’on trouve dans le EstroSense de Lorna Vanderhaeghe, ont été scientifiquement éprouvés, et si on y ajoute maintenant le jus ou les suppléments à base de grenade, nous mettons les forces de la nature de notre côté. Veuillez cependant noter que je ne conseille à personne d’aller à l’encontre de ce que leur médecin leur conseille. Je ne fais que vous présenter les avancées de la recherche. Il vous incombe de prendre des décisions éclairées en ce qui a trait à tout traitement post-cancer du sein, en consultation avec votre médecin.


La curcumine et la biopérine ciblent les cellules souches du cancer du sein

Un article publié le 7 novembre 2009 dans le journal Breast Cancer Research and Treatment fait état d’une découverte par des scientifiques de l’université du Michigan que la curcumine, un ingrédient extrait du safran d’Inde, (communément appelé curcuma), et la pipérine, extrait du poivre noir, aident à inhiber la prolifération des cellules souches qui alimentent le cancer du sein.

Les cellules souches sont des cellules non différenciées qui peuvent devenir des cellules de toute sorte à l’intérieur d’un organe. Le principal chercheur, le Dr Madhuri Kakarala, M.D., explique que «La théorie concernant les cellules souches postule que les tumeurs malignes ont leur origine dans les cellules souches à cause de l’effet d’autogénération des cellules.» Selon cette hypothèse, la réapparition du cancer après la chimiothérapie est due au fait que ce traitement n’est pas efficace contre les cellules souches malignes. Ainsi, si on arrive à éliminer les cellules souches cancéreuses et à réduire le nombre de cellules souches normales, le risque de récidive pourrait être diminué.

Les chercheurs ont comparé les différentes concentrations de curcumine et de pipérine dans une substance administrée in vitro dans des cellules épithéliales du sein. Les quantités de curcumine et de pipérine administrés représentaient 20 fois la puissance de ce qui pourrait être consommé dans l’alimentation. Ils ont constaté une réduction des marqueurs pour les cellules souches des seins dans les cultures traitées avec la plus faible concentration de curcumine, et une inhibition complète en doublant cette concentration. L’addition de la pipérine à la curcumine a donné une réduction des cellules souches encore plus grande, tout en n’ayant aucun effet sur le développement des cellules normales. «Ceci a démontré que ces ingrédients naturels n’ont aucune toxicité pour les tissus mammaires normaux», a remarqué le Dr Kakarala.

Ce rapport est le premier à conclure que la curcumine combinée à la biopérine peut prévenir le cancer en ciblant les cellules souches. Ce mécanisme a le potentiel de prévenir les tumeurs sensibles à l’oestrogène de même que les cancers plus agressifs qui ne sont pas stimulés par l’œstrogène.

«Si nous pouvons limiter le nombre de cellules souches, nous pouvons limiter le nombre de cellules qui ont le potentiel de former des tumeurs» note le Dr Kakarala, et il ajoute: «Les femmes ayant un risque élevé de cancer du sein peuvent choisir de prendre le tamoxifen ou le raloxifène à des fins de prévention, mais la plupart des femmes ne veulent pas prendre ces médicaments à cause de leur toxicité élevée. Le concept que des éléments qu’on trouve dans les aliments peuvent aider est très attrayant, d’autant plus que la curcumine et la biopérine semblent avoir un très faible potentiel de toxicité.»

La curcumine a un grand nombre d’autres effets dans le corps. Toutefois, une de ses fonctions les plus importantes, est l’habilité de la curcumine d’entraver les signaux de croissance émis par les cellules cancéreuses qui stimulent l’angiogenèse (le développement de nouveaux vaisseaux sanguins dans la tumeur).

Référence:

www.lef.org/newsletter/2009/1215_Curcumin-Bioperine-Target-Breast-Cancer-Stem-Cells.htm

Commentaire de Micheline…

Notez que ce texte est une traduction fidèle de l’article de référence. Cet article parle aussi de cinq autres mécanismes anticancer prouvés de la curcumine, tous documentés dans des articles publiés dans des revues scientifiques. Toutefois il était trop long de les inclure ici. Si vous lisez l’anglais, allez à la référence ci-dessus.

En passant, et ceci est un autre aspect très important des bienfaits de la curcumine, elle possède des propriétés anti-inflammatoires qui en font un puissant allié pour la santé cardiovasculaire.

Je vous mettrais cependant en garde contre l’idée que vous puissiez obtenir tous ces bienfaits en mangeant des plats au curry. Par exemple, le supplément de curcumine vendu par la Life Extension Foundation  contient 95% de curcuminoïdes, accompagnés de la Biopérine, un thermo-nutriment extrait du poivre. Cet ingrédient assure la biodisponibilité de la curcumine. Donc, ne vous en faites pas si vous n’aimez pas la cuisine indienne, vous n’arriveriez jamais à obtenir le genre de bienfaits dont on parle dans cet article seulement en bouffant des plats aromatisés avec cette épice!

www.santedesfemmes.com