L’apidosité et les glucides au banc des accusés pour le cancer du sein

L’apidosité et les glucides au banc des accusés pour le cancer du sein

Une étude suédoise1 menée auprès de 61 000 femmes vient de démontrer qu’une trop grande consommation d’aliments qui font rapidement monter le taux de sucre dans le sang rendrait les femmes plus vulnérables au cancer du sein. Dans le cadre de cette étude, les femmes ont rempli un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires pendant trois ans, puis un suivi a été fait dix-sept ans plus tard. On a constaté alors que 2 952 femmes avaient eu un cancer du sein.

Le facteur clé dans l’incidence de ces cancers hormonodépendants de type estrogène positifs et progestérone négatifs (ER+/PR-) était la quantité de glucides consommés par les participantes et la charge glycémique de ces glucides. Les femmes dont le régime alimentaire affichait la charge glycémique la plus élevée avaient respectivement 44 % et 81 % plus de risque d’être atteintes d’un cancer du sein ER+/PR- que les femmes dont la diète était plus faible en glucides.

Cette étude démontre qu’idéalement, il faut éviter les aliments dont l’index glycémique dépasse 50. Des exemples sont les aliments fabriqués avec de la farine blanche (pain, pâtes, pâtisseries), le sucre et sucreries, les pommes de terre, le riz blanc et toutes les céréales raffinées. La fibre diminue la charge glycémique des aliments, ce qui veut dire que le pain complet ou intégral, les légumineuses et les céréales non raffinées ou sucrées ont une charge glycémique beaucoup moindre. (Pour plus d’information sur l’index glycémique des aliments, consulter le site www.montignac.com.)

On sait que la consommation d’aliments à index glycémique élevé cause une hausse rapide du niveau d’insuline dans le sang. Un niveau chroniquement élevé d’insuline déclenche éventuellement un cercle vicieux qui mène au cancer car les cellules deviennent «sourdes» au message de l’insuline, donc la résistance à l’insuline s’installe et le niveau d’insuline augmente de plus en plus. Cela stimule les ovaires à produire un surplus d’œstrogène, une hormone qui stimule la multiplication cellulaire. De plus, la plupart des femmes qui ont une alimentation à forte charge glycémique et une résistance à l’insuline prennent du poids, et on sait que la graisse corporelle produit de l’œstrogène par l’action de l’enzyme, aromatase. Il est donc facile de comprendre les statistiques inquiétantes qui ont émané de cette étude sur les risques de cancer du sein des femmes qui ne surveillent pas l’index glycémique des aliments qu’elles consomment.

Pour la même raison, l’adiposité a également une incidence sur la récidive du cancer du sein. Une analyse de 32 études épidémiologiques a démontré qu’un excédent de poids pouvait faire augmenter de 30 % le risque de récidive fatale de ce cancer.2

1 Larsson SC, Bergkvist L et al. Glycemic load, glycemic index and breast cancer risk in a prospective cohort of Swedish women, Int J Cancer, 2009 Jul 1;125(1):153-7.

2 Patterson RE, Cadmus LA, et al. Physical activity, diet, adiposity and female breast cancer prognosis. A review of the epidemiologic literature.

Commentaire de Micheline…

Pour ce qui est des matières grasses dans l’alimentation, à noter que leur charge glycémique est très basse. La raison pour laquelle une trop grande consommation de gras alimentaire augmente aussi le risque de cancer du sein ou de récidive de ce cancer est qu’ils stimulent la production d’œstrogène dans les intestins.

www.santedesfemmes.com