La confusion des médecins augmente les dangers des contraceptifs chimiques

La confusion des médecins augmente les dangers des contraceptifs chimiques

Que de femmes de tout âge, y compris les adolescentes, souffrent inutilement parce que leur médecin n’est pas renseigné sur les propriétés thérapeutiques de la progestérone bio-identique sous forme de crème transdermique! Dans ses conférences, le Dr John Lee racontait comment il en était venu à découvrir les multiples bienfaits de cette hormone méconnue du monde médical. Son premier livre, «Natural Progesterone: The Multiple Roles of a Remarkable Hormone» avait pour but de partager avec ses confrères les découvertes qu’il avait faites au cours de ses recherches documentaires sur cette hormone et de les renseigner sur son expérience clinique s’étendant sur plusieurs années.

Deux décennies auparavant, la Dre Katharina Dalton, d’Angleterre, avait également documenté ses expériences cliniques avec la progestérone bio-identique. C’est d’ailleurs à elle que l’on doit d’avoir démontré que le syndrome prémenstruel est en majeure partie dû à un manque de progestérone pendant la phase lutéale du cycle (la période entre l’ovulation et les règles). La Dre Dalton avait également utilisé la progestérone bio-identique avec beaucoup de succès pour traiter l’infertilité et éviter les fausses-couches de début de grossesse qui sont souvent dues à un manque de progestérone.

La Dre Dalton a été la première à démontrer que la progestérone non bio-identique, connue sous le nom de «progestine», ne donnait pas les mêmes résultats que la progestérone naturelle, ou bio-identique. Les progestines n’existent pas dans le corps humain – ce sont des inventions de laboratoire qui n’apportent pas à nos cellules le même message que notre propre progestérone. Même si la progestérone bio-identique est également produite en laboratoire (toutes les hormones exogènes le sont), elle possède exactement la même structure moléculaire que la progestérone humaine. Par conséquent, elle apporte à nos cellules le même message que si notre corps l’avait produite. C’est donc dire que pour notre corps, elle est naturelle, alors que les progestines sont de véritables imposteurs hormonaux que notre corps ne reconnaît pas et qui causent beaucoup d’effets indésirables. Un important recueil d’études scientifiques documentant la différence entre la progestérone et les progestines a également été publié par le Dr Pierre M.-Jarvis, un éminent endocrinologue européen.

L’étude Women’s Health Initiative (WHI), qui a fait couler tant d’encre depuis l’été 2002, a vraiment mis en évidence la confusion qui existe entre progestérone et progestines. Les femmes qui ont participé à cette étude ont pris soit du Premarin seul ou la combinaison Premarin et Provera dans un produit nommé Prempro. Le volet Prempro de l’étude a été arrêté le premier à cause de la plus grande incidence de cancer du sein, de crises cardiaques et de coagulation anormale du sang. Quand on parle de cette étude dans les revues populaires et les médias il est rare que la bonne terminologie soit respectée – on utilise le terme «progestérone» pour référer au Provera au lieu de «progestine».

Si vous allez sur le site web de Santé Canada, vous trouverez plein d’exemples de cette erreur, y compris dans un communiqué de Wyeth Pharmaceuticals avisant le public que les participantes de l’étude WHI qui prenaient «la combinaison d’oestrogènes et de progestérone étaient plus susceptibles de développer des symptômes de démence probable que le groupe témoin (c.-à-dire les femmes qui n’étaient pas sous hormonothérapie». Ce problème était d’ailleurs plus marqué chez les femmes prenant le Prempro que chez les femmes prenant le Premarin seulement. Pourquoi? Il est tout à fait évident qu’il s’agit là d’un des effets du Provera. Il est également évident que de tels effets ne s’appliquent pas à la progestérone (pendant la grossesse nous fabriquons énormément de progestérone… nos grands-mères, qui passaient une bonne partie de leur vie reproductive enceintes, auraient toutes perdu la boule!).

La confusion entre les progestines et la progestérone, qui continue d’être entretenue par les compagnies pharmaceutiques, a de graves conséquences pour les femmes de tout âge qui pourraient bénéficier d’un traitement avec la progestérone. Il ne faut pas oublier que les progestines, en plus d’être prescrites aux femmes ménopausées, font partie des contraceptifs oraux, des injectables (le Depo-Provera), des timbres combinés et de certains stérilets.

Par exemple, nombreuses sont les adolescentes souffrant du syndrome prémenstruel, de règles irrégulières, douloureuses ou abondantes à qui les médecins prescrivent des contraceptifs oraux. Toutefois, ce genre de traitement ne fait que masquer le problème en produisant un cycle artificiel car la pilule empêche les ovaires de fonctionner normalement (c’est pourquoi on les appelle des «anovulants»). Par contre, la progestérone bio-identique non seulement ne nuit pas à la production ovarienne, mais l’encourage. Il ne faut parfois que quelques mois de traitement pour que tout entre dans l’ordre. Récemment une dame me faisait part de son inquiétude car le médecin voulait prescrire la pilule à sa fille de 14 ans qui souffrait de crampes menstruelles. Pourtant, ce problème est si simple à régler en appliquant de la crème à la progestérone sur le ventre. Les crampes disparaissent presque instantanément! Pas d’effets secondaires, pas de séquelles à long terme dont il faille s’inquiéter.

Le Dr Lee dans ses conférences disait toujours aux femmes qu’il leur incombait de se renseigner et d’exiger des thérapies hormonales plus en harmonie avec la nature. Le seul pouvoir dont nous disposons devant le complexe médico-industriel est d’être bien informées et d’avoir le courage de faire valoir nos convictions.

Nota:Le Prométrium, qui contient de la progestérone bio-identique, est maintenant prescrit par plusieurs médecins au lieu du Provera. Étant donné qu’il est administré par voie orale, il contient une dose élevée de progestérone dont 80% sera immédiatement métabolisée par le foie. Ceci constitue un fardeau pour le foie et bien des femmes ne peuvent le tolérer. L’administration de la progestérone par voie transdermique évite cet inconvénient. Une dose de 20 à 30 mg par jour est généralement suffisante.

Références et lectures recommandées:

Dre Katharina Dalton, M.D., «Once a Month, Understanding and Treating PMS», Éditions Hunter House

Dr John R. Lee, M.D., «Progestérone naturelle et équilibre hormonal», Éditions Sully