Prendre la pilule contraceptive à des fins thérapeutiques est injustifiable

Prendre la pilule contraceptive à des fins thérapeutiques est injustifiable

Voilà ce qu’affirment des professionnels de la santé bien connus comme le Dr John R. Lee, la Dre Carolyn DeMarco, la Dre Christiane Northrup, la Dre Carolyn Dean et le Dr Joseph Mercola.

Ce dernier, dont le site web jouit d’une popularité mondiale, n’y va pas par quatre chemins: «À mon avis», dit-il, «TOUTES les pilules contraceptives n’offrent aucun bienfait thérapeutique qui puisse contrebalancer l’énorme risque qu’elles font courir à leurs utilisatrices». Il soutient que toute femme qui utilise les contraceptifs chimiques (qu’il s’agisse de pilules, d’injections ou de timbres) pour régler des problèmes menstruels s’engage sur une voie qui mène à l’autodestruction. Le Dr Mercola se fait l’écho du Dr Lee en affirmant que «Le corps n’est pas fait pour être exposé à ces hormones synthétiques (non bio-identiques) et leur usage à long terme accroît invariablement le risque de développer des maladies chroniques graves.»

À noter que l’on parle ici de l’usage thérapeutique de la pilule. Quand il s’agit de contraception, c’est une autre problématique car il faut tenir compte de la nécessité de réduire le nombre de grossesses non voulues qui mènent à des avortements, surtout chez les adolescentes. Par contre, les méthodes naturelles de contraception devraient toujours être préférées à la contraception chimique.

Il est difficile de s’expliquer pourquoi les médecins prescrivent la pilule à des adolescentes de 13 ou 14 ans pour régler des problèmes de crampes menstruelles, de menstruations irrégulières ou abondantes. La pilule n’est pas vraiment une solution mais un « Band-Aid » qui camoufle le problème et crée un semblant de normalité. La fonction ovarienne est mise en suspens, et par conséquent le corps n’arrivera jamais à s’équilibrer et à fonctionner normalement sans cette béquille qui risque fort de créer une dépendance à long terme. De plus en plus de femmes prennent des contraceptifs pendant des décennies, et rendues à la préménopause, passent à une thérapie hormonale de substitution (THS). Elles sont donc sous hormonothérapie presque toute leur vie et avec chaque année qui passe, les risques de maladies graves augmentent.

Les risques inhérents à la pilule sont sensiblement les mêmes que ceux des THS: crises cardiaques, embolies pulmonaires, cancers hormonodépendants, tumeurs au foie, caillots sanguins, hypertension, maux de tête, ballonnements, nausée, infections (levures) vaginales, maladie de la vésicule biliaire, dépression, perte de libido. Un autre problème occasionné par la contraception chimique et les THS est l’appauvrissement de certains nutriments, dontles vitamines B2, B6 et B12, l’acide folique, la vitamine C, le magnésium et le zinc. Comme on sait, une carence de ces nutriments affecte tous les systèmes du corps et entraîne des conséquences très graves pour la santé.

Selon sa composition, la pilule peut causer des effets de dominance en œstrogène ou en androgènes. Un des nombreux effets de la dominance en œstrogène est la prolifération du candida albicans. Les infections vaginales causées par le candida sont communes chez les femmes sous hormonothérapie. À long terme le candida peut contribuer à des problèmes plus sérieux tels que l’infertilité, l’endométriose, le psoriasis, le SPM, la dépression et la fibromyalgie. Pour ce qui est des effets androgènes, les utilisatrices de la pilule peuvent se retrouver avec de la pilosité faciale, de l’acné et une perte de cheveux.

Un autre fait important à noter est que les femmes qui utilisent la contraception chimique à long terme n’atteindront jamais une masse osseuse optimale. Les progestines que contient la pilule, et à plus forte raison des contraceptifs comme le Depo-Provera, qui est une progestine injectable, entrave la production des hormones endogènes qui sont indispensables à la formation des os. Une étude publiée dans le Journal of Obstetrics and Gynecology a constaté que les femmes qui utilisent la pilule à base d’éthinyl estradiol et desogestrel perdent en moyenne 1,3 pour cent de leur masse osseuse annuellement. Avec le Depo-Provera, la perte annuelle est de 3,2 pour cent. Au rythme ou les médecins prescrivent les contraceptifs, de toute évidence l’épidémie actuelle d’ostéoporose n’en est qu’à ses débuts.

Pourtant, il y a une alternative hormonale naturelle à la pilule pour régler les problèmes de douleurs menstruelles, de dysménorrhée ou d’aménorrhée à n’importe quel âge. La crème à la progestérone bio-identique peut apporter un soulagement efficace et sécuritaire, en plus d’aider les ovaires à fonctionner normalement. Les cas de succès de cette approche sont nombreux. Entre autres, Ginette Paquin, une naturothérapeute de Trois-Rivières, m’a fait part de l’expérience de sa fille Jennifer qui à 13 ans avait des menstruations très douloureuses, abondantes et irrégulières, ainsi que des sautes d’humeur éprouvantes pour sa famille. Il n’a fallu que quatre mois d’usage d’une crème à la progestérone pour régler tous ces problèmes. Il y a plus de deux ans de cela, et tout continue à bien aller.

Un autre cas m’a été relaté par Diane Côté d’Amqui. Il s’agit d’une jeune fille de 12 ans qui souffrait de gros maux de tête depuis quelques années. Quand ses menstruations ont débuté il y a sept mois, ses maux de tête se sont aggravés dans les deux semaines qui précèdent les règles. À cela se sont ajoutées les crampes menstruelles. Elle vient de terminer un mois d’utilisation d’une crème à la progestérone, et déjà ses problèmes se sont atténués à 75%.Les exemples de succès avec une hormonothérapie «douce» à base de crème à la progestérone bio-identique abondent … il reste maintenant à convaincre nos médecins de leur bien-fondé pour que le plus grand nombre possible de femmes puissent en profiter.

Références et lectures recommandées:

Voir le site du Dr Mercola

Voir le site,www.serena.ca sur les méthodes de contraception naturelle

Obstet Gynecol. 2004 Mai;103(5 Pt 1): 899-906

Dr John R. Lee, M.D., «Tout savoir sur la préménopause», Éditions Sully