Conseils du Dr John Lee concernant la grossesse et la progestérone

Conseils du Dr John Lee concernant la grossesse et la progestérone

Ce qui suit sont des conseils prodigués par le Dr Lee dans son bulletin mensuel (Medical Letter) suite à une question d’une femme qui avait de la difficulté à concevoir et qui avait fait une fausse-couche. Le Dr Lee rappelle d’abord à cette dame que la cause majeure de l’infertilité chez la femme est la « défaillance lutéale ». La phase lutéale du cycle menstruel a lieu après l’ovulation, lorsque le follicule qui a libéré un ovule se résorbe et forme une tache jaune sur l’ovaire. Cette tache jaune s’appelle le « corpus luteum » (corps jaune) et fabrique la progestérone qui sera nécessaire à l’implantation de l’embryon et à son développement. S’il n’y a pas fécondation, le corps jaune cesse de produire de la progestérone, ce qui mène à la desquamation de l’endomètre qui s’était préparé pour la grossesse et le saignement menstruel se produit.

 Le Dr Lee explique que si toutefois l’ovule est fécondé, il produit un signal chimique appelé HCG (Human Chorionic Gonadotrophin), qui stimule le corps jaune à accroître sa production de progestérone. Lorsque le placenta est suffisamment développé, il prend la relève dans la production de progestérone dont les niveaux augmentent de plus en plus à mesure que la grossesse avance. Le moment entre la fécondation et la naissance est appelée «gestation» et l’hormone qui rend la gestation possible est l’hormone de pro-gestation: la progestérone.

 Il met les femmes en garde contre les xénobiotiques qui peuvent non seulement nuire à leur fertilité mais à celle de leurs enfants. Par exemple, le DDT (dichlorodiphenyltrichloroethane), les BPC (biphényles polychlorés) et d’autres xénobiotiques (dérivés de l’industrie pétrochimique) sont particulièrement toxiques pour le développement de l’embryon, causant entre autres un disfonctionnement des follicules ovariens et des cellules de Sertoli (dans les testicules chez l’homme), ce qui se manifeste plus tard dans la vie par des follicules ovariens dysfonctionnels chez la femme et par une diminution du nombre de spermatozoïdes chez l’homme. La production des ovules peut devenir irrégulière, et la capacité pour le corps jaune de maintenir une bonne production de progestérone est réduite. Ceci est la cause sous-jacente la plus commune des problème de fertilité.

Le Dr Lee fait remarquer à cette dame que le fait qu’elle soit devenue enceinte une fois auparavant est un bon signe car cela indiquait qu’elle avait des ovulations. Mais pour elle il s’agissait alors de faire en sorte que le niveau de progestérone soit suffisant pour le développement de l’embryon et pour mener la grossesse à terme.  Il lui a conseillé un supplément de progestérone (sous forme de crème) juste après le début de l’ovulation (ou vers le jour 14) jusqu’au jour 26 du cycle, et ce chaque mois, en comptant le premier jour des règles comme le jour 1 de cette période. La dose qu’il lui a suggéré est d’environ 20-25 mg de progestérone par jour, indiquant que c’est ce qui se rapproche le plus de la quantité produite naturellement par un corps jaune en santé. Au jour 24, il suggère un test de grossesse sanguin. Si négatif, elle doit arrêter la progestérone au jour 26 pour attendre les règles et reprendre l’application de la crème le 14e jour du cycle suivant.

Si le test de grossesse est positif, il suggère d’augmenter la progestérone en appliquant une dose matin et soir (soit 40 mg de progestérone par jour) et de continuer jusqu’au troisième mois de grossesse, lorsque le placenta devient assez développé pour produire une quantité suffisante de progestérone. Et ensuite, diminuer graduellement la progestérone supplémentaire sur une période de 2 à 4 semaines. Il mentionne que plusieurs de ses patientes ont préféré continuer la crème à la progestérone pendant toute la période de la grossesse et cela n’a causé aucun problème. De plus, l’application de la progestérone sur le ventre s’il y a des contractions hâtives peut éviter une fausse-couche ou une naissance prématurée car la progestérone relaxe le muscle de l’utérus et est très efficace pour faire cesser les contractions.*

 Aux femmes qui ne sont pas certaines de leur période d’ovulation, il conseille l’utilisation d’un microscope de fertitlité2, qui permet de regarder la glaire cervicale sur une lame qui formera la cristallisation en forme de feuille de fougère caractéristique de l’ovulation. L’autre possibilité est d’effectuer un test d’ovulation ou un test hormonal sanguin ou salivaire3 à la moitié du cycle menstruel pour voir si et quand la progestérone augmente, chose qui arrive toujours lors de l’ovulation.

Source: John R. Lee M.D. Medical Letter, mai 2002

* NOTA:  L’expérience clinique de la Dre Katharine Dalton d’Angleterre sur une période de plus d’une décennie a confirmé que l’utilisation de la progestérone bio-identique pendant la grossesse était non seulement sécuritaire (aucun défaut de naissance n’a été noté)  mais une étude de suivi menée quelques années plus tard sur les enfants des femmes ayant reçu ce traitement a montré qu’ils avaient un quotient intellectuel plus élevé que la moyenne.

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