Quelques précisions du Dr David Zava des Laboratoires ZRT concernant l’utilisation des crèmes hormonales

Quelques précisions du Dr David Zava des Laboratoires ZRT concernant l’utilisation des crèmes hormonales

Il y a confusion parmi les professionnels du monde médical et le public en général au sujet de l’absorption de la progestérone. Cette confusion est souvent due à une mauvaise compréhension des tests utilisés pour mesurer le niveau de progestérone dans le corps. Laissez-nous le soin de clarifier cette question!

 

Ce que les analyses sanguines vont mesurer

Les analyses sanguines de progestérone se réfèrent aux concentrations de progestérone dans le sérum ou dans le plasma. Le plasma est la portion aqueuse du sang dont les composants cellulaires tels que les globules rouges et les globules blancs ont été exclus. Le sérum est semblable au plasma à la différence que le fibrinogène (ce qui produit la coagulation) a été enlevé. Le sérum et le plasma qui sont aqueux, contiennent des substances hydrosolubles (qui se dissolvent dans l’eau) comme des vitamines, des glucides et des protéines. Le sérum et le plasma ne contiennent pas de substances liposolubles (qui se dissolvent dans le gras seulement). En ce qui concerne l’analyse de la progestérone, il n’y a pas vraiment de différence entre les deux pour les besoins de cette explication, alors nous utiliserons donc le terme de sérum.

Les hormones sexuelles comme la progestérone, les estrogènes et la testostérone sont des stéroïdes liposolubles similaires aux molécules de cholestérol. Et lorsque vous faites mesurer votre taux de cholestérol sanguin, seule la partie protéique du cholestérol est mesurée: celle qui rend le cholestérol soluble dans le sérum. C’est pourquoi ce sont les taux de HDL (High Density Lipoprotein) et de LDL (Low Density Lipoprotein) qui sont mesurés dans le sérum, et cela fait référence aux protéines sur lesquelles le cholestérol se fixe pour pouvoir voyager dans la circulation sanguine. Les HDL sont les protéines chargées de transporter le cholestérol des tissus périphériques vers le foie et les LDL font l’inverse.

 

Comment la progestérone voyage-t-elle dans le sang ?

La progestérone produite par les ovaires et que l’on retrouve dans le sérum, est également liée à des protéines. La progestérone liée n’est pas immédiatement bio-disponible pour se fixer sur les récepteurs des tissus cibles à travers le corps lors de son transport dans la circulation sanguine. Elle passe d’abord par le foie pour ensuite être excrétée dans la bile. Seulement 2 à 5 % de la progestérone sérique est libre ou non liée à une protéine. C’est cette progestérone qui est disponible pour les tissus cibles et qui peut être mesurée dans la salive. Ainsi, la mesure dans le sérum est une mesure de la progestérone qui ne sera pas utilisée par le corps. Une analyse sanguine peut être utilisée pour mesurer la quantité de progestérone produite par les ovaires ou bien pour comparer la production de progestérone d’une femme à celle d’une autre.

 

Lorsque la progestérone est administrée en intraveineuse, 80 % de la dose est emmagasinée dans les membranes graisseuses des globules rouges qui ont une affinité pour les molécules de progestérone. Si on fait à ce moment une analyse sérique de la progestérone, moins de 20 % sera donc retrouvée dans le sérum. Il est évident que les analyses sanguines ne détectent pas la grande majorité des molécules de progestérone qui sont administrées dans le sang entier.

 

L’absorption de la progestérone transdermique

La progestérone est une molécule hautement lipophile (qui aime les gras) et qui est très bien absorbée à travers la couche graisseuse qui est située sous la peau. En fait, la progestérone est l’hormone la plus lipophile de toutes les hormones stéroïdes. À partir de la couche graisseuse de la peau, elle sera graduellement captée par les membranes des globules rouges qui passent dans les vaisseaux capillaires présents dans la couche graisseuse de la peau. La progestérone transportée par les globules rouges devient immédiatement disponible dans tous les tissus-cibles ainsi que présente dans la salive. Cette progestérone est bio-disponible à 100% et c’est celle que l’on peut mesurer dans les tests salivaires. Seule une petite portion de la progestérone est transportée dans le sérum. Conséquemment, la mesure du niveau de progestérone dans le sérum n’est pas une méthode adéquate pour mesurer l’absorption de la progestérone par la peau.

 

Ceci dit, la plupart des médecins continuent de se questionner au sujet de l’absorption de la progestérone par la peau. Un exemple qui illustre bien ce problème est un rapport qui a été publié dans le numéro du 25 avril 1998 de la revue The Lancet dans lequel on explique que l’application de la progestérone transdermique chez des femmes post-ménopausées ne produit pas une hausse significative du niveau de progestérone dans le sang. Ce rapport est utilisé depuis ce temps pour justifier la croyance que la progestérone ne serait pas bien absorbée par la peau. Cette conclusion est totalement fausse. Pire, cela voudrait dire que les auteurs ne comprennent même pas bien la différence significative entre les niveaux de progestérone salivaires et sériques. Cela laisse également penser que les analyses salivaires sont relativement mal connues et que leur fiabilité n’a pas encore été établie. Il est bizarre d’admettre cela puisque l’on sait très bien que les chercheurs emploient déjà les analyses salivaires depuis belle lurette et qu’un nombre croissant de laboratoires offrent des analyses de routine pour tester les hormones dans la salive.

 

Atteindre l’équilibre est la clé

Le but de la supplémentation en progestérone est de restaurer les niveaux physiologiques normaux de progestérone bio-disponible pour que l’équilibre progestérone/oestrogène soit maintenu. Lorsque l’on analyse la salive d’un nombre significatif de femmes qui ovulent normalement, le niveau habituel de progestérone se situe entre 0.3 à 0.5 ng/ml. Dans des circonstances normales, il n’y a pas de raisons pour lesquelles ce niveau devrait être plus élevé.

 

Selon le Dr Zava, la dose transdermique requise pour que le niveau salivaire atteigne 0.5 ng/ml est de 12 à 15 mg par jour. Pour les crèmes ayant une concentration de 2% en progestérone (500 mg par once), cela signifie 1/4 de c. à thé de crème par jour. Des doses plus élevées sont souvent utilisées au début du traitement pour «rattraper» l’état de déficience initial, mais la dose d’entretien devrait se situer autour de 15 à 20 mg par jour, selon la masse corporelle. (Les femmes ayant un IMC de plus de 24 auront besoin d’une plus grande dose car une partie de la progestérone sera stockée dans la graisse corporelle). Puisque qu’une variation considérable de progestérone est bien tolérée, une élévation minime du niveau de progestérone salivaire (0.8 à 1.5 ng/ml) est acceptable.

 

Le niveau de progestérone et le syndrome pré-menstruel

Un taux de progestérone salivaire plus grand que 0.5 ng/ml peut être justifié dans certaines situations. Par exemple, dans les cas de SPM, le stress est souvent un facteur déterminant. Le stress augmente la production de cortisol. Le cortisol bloque certains récepteurs de la progestérone, ce qui empêche cette dernière de faire son travail adéquatement. Pour faire compétition à ce blocage par le cortisol, une dose initiale de 30 à 40 mg de progestérone (1/2 c. à thé de crème) par jour est nécessaire pour obtenir un effet bénéfique. Il est conseillé de diviser la dose pour faire deux applications par jour — matin et soir.

 

Progestérone et endométriose

Aussi, chez les femmes qui souffrent d’endométriose, l’objectif est d’augmenter le niveau de progestérone pour arriver au niveau que l’on retrouve chez une femme enceinte de 2 mois. Cela requiert une application de 30 à 50 mg de progestérone transdermique par jour, à partir du jour 8 jusqu’au jour 26 du cycle menstruel. (Voir l’article détaillé du Dr Lee au sujet des causes et du traitement de l’endométriose dans le livre du Dr John Lee, «Tout savoir sur la préménopause».

 

La quantité de progestérone administrée dépendra en grande partie de la réponse du corps: la dose optimale est la quantité de progestérone qui produira une diminution constante de la douleur causée par l’endométriose. Lorsque la douleur sera presque disparue, la dose de progestérone peut être diminuée graduellement avec le temps, afin d’atteindre la dose minimale qui produira les effets souhaités.

 

Les récepteurs de progestérone et d’oestrogènes

Chez les femmes à qui l’on prescrit déjà un supplément d’œstrogène, un problème différent peut survenir. Un excès d’œstrogènes dans les circonstances où la progestérone est déficiente, va produire une diminution de la sensibilité des récepteurs d’oestrogènes. Une des fonctions de la progestérone est de restaurer la sensibilité normale des récepteurs d’oestrogènes. Lorsque le niveau de progestérone est rétabli, la sensibilité des récepteurs est également rétablie. Ainsi, il n’est pas rare de voir certaines femmes éprouver des symptômes de dominance en oestrogènes (rétention d’eau, maux de tête, prise de poids, seins douloureux) au début de leur supplémentation en progestérone. Bien sûr, la dose d’oestrogènes administrée doit être également réduite. Si cela est fait trop rapidement, des bouffées de chaleurs peuvent survenir. La clé est donc de réduire l’œstrogène graduellement en même temps qu’on commence à restaurer le niveau de progestérone.

 

Selon le Dr Zava, la dose d’oestrogènes peut être réduite de 50% dès qu’une femme commence l’application de la progestérone. Ensuite, à tous les 2 à 3 mois, l’estrogène peut être diminué en consultation avec le médecin traitant. Éventuellement, plusieurs femmes post-ménopausées découvriront qu’elles n’ont même pas besoin d’une supplémentation en oestrogènes: lorsque le niveau de progestérone est rétabli, les oestrogènes produits normalement dans le gras abdominal sont souvent suffisants pour les besoins.

 

Le Dr Zava affirme que l’approche standard traditionnelle pour l’hormonothérapie est inadéquate «La supplémentation doit être personnalisée à chacune car les besoins sont différents d’une femme à l’autre».

Les laboratoires ZRT prônent l’utilisation des hormones bio-identiques, de structure et de fonction identiques à celles produites naturellement par le corps, à la place des hormones synthétiques traditionnellement utilisées dans les thérapies hormonales substitutives qu’on désigne maintenant sous le nom de « hormonothérapie classique ». Avec l’hormonothérapie bio-identique, des pharmaciens spécialisés dans la préparation de crème hormonales peuvent ajuster la dose et la façon dont les hormones sont délivrées dans le corps et ce, afin de répondre aux besoins individuels de chaque femme. Les hormones influencent entre autres le moral, le niveau d’énergie et les habitudes de sommeil. Si elles sont déséquilibrées, cela peut produire plusieurs ravages dans le corps, prédisposant ainsi les femmes à l’endométriose, à la perte de cheveux, à une diminution de la libido, à la fatigue, aux fibromes et à l’infertilité, sans oublier les symptômes persistants de la ménopause, incluant les bouffées de chaleur, les changements d’humeur et le gain de poids.

Références:
Dr David Zava, ZRT Laboratory

Source:
http://www.hormoneprofile.com/saliva.htm