Perte de poids et bouffées de chaleur

Perte de poids et bouffées de chaleur

Une nouvelle étude démontre que les femmes qui ont un surplus de poids et qui souffrent de bouffées de chaleur peuvent réduire la sévérité de ce problème en perdant du poids.

Les bouffées de chaleur, qui sont souvent accompagnées d’insomnie, d’anxiété et de dépression sont parmi les symptômes incommodants que les femmes éprouvent le plus fréquemment à la ménopause et qui affectent leur qualité de vie de façon parfois dramatique. Et il n’est pas rare que ces symptômes durent plus de cinq ans.

Dans le cadre d’une étude par questionnaire à laquelle 338 femmes ont participé, celles qui avaient un indice de masse corporelle (IMC)* plus élevé ont rapporté avoir des bouffées de chaleur plus fréquentes et prononcées que les femmes ayant un IMC moins élevé. Il est vrai que les bouffées de chaleur sont un phénomène encore mal compris en médecine. «Nous ne comprenons toujours pas le mécanisme sous-jacent des bouffées de chaleur ou pourquoi certaines femmes sont très incommodées et d’autres ne le sont pas» a déclaré Alison J. Huang, M.D., principale auteure du rapport sur cette étude, menée sous les auspices de l’Université de Californie à San Francisco. «La bonne nouvelle est néanmoins que des millions de femmes qui ont un excédent de poids (p. ex. IMC de plus de 25) et qui sont incommodées par des bouffées de chaleur ont pu arriver à améliorer leur situation en suivant un régime réduit en calories et à faible index glycémique et en faisant 200 minutes d’exercice par semaine.»

Les femmes ont rempli un premier questionnaire au début de l’étude et un questionnaire de suivi six mois plus tard. Parmi les femmes qui avaient des bouffées de chaleur au début de l’étude, celles qui avaient perdu du poids ont doublé leurs chances d’avoir une amélioration de leurs symptômes à comparer aux femmes qui faisaient partie du groupe témoin. Selon la co-auteure de l’étude, la Dre Deborah Grady, M.D., «Cela donne aux femmes une nouvelle option pour contrôler leurs symptômes, et une raison de plus d’adopter un style de vie plus sain.»

Cette étude faisait partie d’un programme visant à réduire l’incontinence par la perte de poids. Le point intéressant qui ressort de ce programme est que l’incontinence, un problème qui affecte beaucoup de femmes, est davantage associé au vieillissement qu’à la ménopause. Aucun lien n’a pu être établi entre la sévérité des symptômes de la ménopause et l’incontinence alors que le lien entre ces mêmes symptômes et le poids était assez évident.

Référence:

Basé sur un article publié par NewsRx.com et repris par la Life Extension Foundation:http://www.lef.org/news/LefDailyNews.htm?NewsID=9960&Section=NUTRITION&source=DHB_100723&key=Body+ContinueReading *Pour en savoir plus sur l’indice de masse corporelle: http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_masse_corporelle*Pour calculer votre indice de masse corporelle: http://www.passeportsante.net/fr/VivreEnSante/Tests/Test_IMC.aspx

Commentaire de Micheline

Si le Dr John Lee était encore de ce monde, je suis certaine qu’il nous ferait remarquer que c’est quand même paradoxal que les femmes ayant un excès de poids soient incommodées par les bouffées de chaleur. Après tout, puisque la graisse corporelle est une véritable manufacture d’œstrogène, ces femmes devraient avoir tout l’œstrogène qu’il leur faut pour faire en toute quiétude et confort la traversée de la ménopause, puisque après tout le monde médical attribue à la baisse d’œstrogène nos problèmes de ménopause?. Mais voici qu’au contraire on découvre qu’un peu moins de graisse (et donc d’œstrogène) va plutôt aider, alors que se passe-t-il?

C’est très simple, nous dirait le Dr Lee, avec les hormones — trop c’est comme pas assez! Les femmes trop rondelettes sont en dominance oestrogénique car leurs ovaires ne fabriquent plus ou très peu de progestérone et le tout petit peu qui est fabriqué par les glandes surrénales est loin de suffire à rétablir l’équilibre hormonal. Faut-il se surprendre que lorsque les médecins prescrivent de l’œstrogène à ces femmes déjà en surplus d’œstrogène, les résultats peuvent être moins que satisfaisants et même accentuer les symptômes?

Donc, en consommant moins de calories et d’aliments à index glycémique élevé et en faisant de l’exercice on brise le cercle vicieux: le taux d’insuline diminue (ce qui améliore la réponse cellulaire à l’insuline et réduit le niveau de protéine C-réactive, un facteur d’inflammation systémique), et de son côté l’exercice aide à métaboliser les oestrogènes en trop et à stimuler la production surrénalienne de progestérone, et voilà — l’équilibre se rétablit et la tempête hormonale se calme. Et pour compléter ce tableau d’une ménopause sereine et en santé, le Dr Lee conseillerait l’utilisation d’un supplément de progestérone, préférablement sous forme transdermique pour aider à rétablir et à maintenir l’équilibre hormonal indispensable à la santé des femmes de tout âge.

Bonne santé au naturel!


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