La vitamine D, un précurseur hormonal d’une importance capitale pour la santé

La vitamine D, un précurseur hormonal d’une importance capitale pour la santé

Avec l’arrivée de l’hiver dans les régions nordiques, non seulement peut-on constater une augmentation de la dépression annuelle saisonnière et une surenchère de rhumes et d’états grippaux, mais on s’aperçoit bien souvent que pendant cette saison d’autres problèmes de santé s’aggravent soudainement. Les études démontrent clairement que nos misères sont dues en majeure partie à l’affaiblissement des rayons du soleil et par conséquent à la baisse de vitamine D qui s’en suit. Il y a deux ans, lors de mon checkup annuel j’ai été surprise lorsque mon médecin, très au courant de la recherche dans le domaine nutraceutique, m’a prescrit 1000 UI de vitamine D à prendre à l’année longue. Je me demande combien de médecins en font autant. Non seulement cela éviterait bien des problèmes saisonniers, mais on verrait aussi une diminution dramatique des cancers, des maladies cardiovasculaires et de toute une panoplie de maladies. Les études sur ce point sont convaincantes, et ceci devrait à tout le moins motiver les médecins de s’assurer que leurs patient(e)s ont un niveau adéquat de cette vitamine.

D’où vient la vitamine D

La vitamine D regroupe plusieurs substances, en particulier l’ergocalciférol (vitamine D2), et le cholécalciférol (vitamine D3). On trouve la D2 en faibles quantités dans les végétaux, mais elle est moins efficace que la D3 et il en faut au moins cinq fois plus pour obtenir les bienfaits escomptés. C’est pourquoi, quand on parle de vitamine D, on se réfère généralement à la vitamine D3. Les sources alimentaires de la D3 sont d’origine animale, notamment l’huile de foie de morue qui est la source traditionnelle la plus connue. Cependant, vu que cette dernière contient aussi de la vitamine A, qui devient toxique en trop grande quantité, ce type de supplément est moins utilisé de nos jours. La tendance est plutôt vers les suppléments contenant seulement de la vitamine D3. Finalement, il est difficile de trouver mieux que le soleil comme source de D3. En été, une exposition au soleil sans écran solaire le temps qu’il faut pour que la peau prenne une teinte légèrement rosée (environ 15 à 20 minutes) peut générer jusqu’à 15 000 UI de vitamine D3. Dans cette perspective, on s’aperçoit qu’un apport quotidien de 1 000 UI est loin d’être exagéré ou de poser un risque. Et si vous cherchez à prévenir la grippe, au moins 5,000 UI par jour sont conseillés pendant la saison froide.

A quoi sert la vitamine D

La vitamine D est surtout reconnue pour son rôle dans le métabolisme du calcium et du phosphore, ce qui la rend indispensable à la santé des os. Elle joue aussi un rôle important dans la régulation d’une autre hormone, la parathormone, avec laquelle elle agit en synergie pour maintenir la masse osseuse ainsi que la masse musculaire. Grâce à des recherches qui se poursuivent très activement, on a découvert que la vitamine D joue un rôle majeur dans le développement et le maintien du système immunitaire et dans la reproduction et différenciation cellulaire. Cela en fait un nutriment d’une importance capitale pour la prévention et le traitement de nombre de maladies. Entre autres:

Prévenir et traiter la dépressionLa vitamine D augmente l’activité de la tyrosine hydroxylase, l’enzyme responsable de la synthèse des catécholamines, ce qui explique pourquoi la vitamine D est efficace pour prévenir et traiter la dépression saisonnière. Elle aide également à traiter le syndrome prémenstruel et la dépression majeure.

Prévenir le cancer ou améliorer son traitementLa vitamine D3 est source dans le corps de calcitriol, une hormone stéroïde que les biochimistes qualifient de « forme active » de la vitamine D et qui possède des propriétés anticancer étonnantes. Une grande étude menée sur plus de 1000 femmes a montré que celles qui recevaient une supplémentation de 1100 UI de vitamine D3 par jour accompagnée de 1400 à 1500 mg de calcium avaient une réduction de 60% du risque de développer un cancer de n’importe quel type, et plus spécifiquement diminuait le risque de cancer du côlon de 40 à 80%, du cancer de la prostate de 50%, du cancer du pancréas de 43%, du cancer du sein de 50 à 70%, du cancer des ovaires de 16%. Récemment (décembre 2009), la clinique Mayo publiait une étude associant des niveaux plus élevés de vitamine D avec une meilleure chance de survie chez les personnes atteintes du cancer du système lymphatique.

Prévenir le rachitisme, l’ostéomalacie, l’ostéoporose et améliorer leur traitementLa vitamine D s’est avérée le traitement le plus efficace pour le rachitisme, qui affectait les enfants avant sa découvert au début de siècle dernier. L’ostéomalacie est l’équivalent du rachitisme chez les adultes, et la vitamine D joue un rôle tout aussi important dans le traitement de cette maladie. Quant à l’ostéoporose, il a récemment été démontré qu’avec une supplémentation de 800 UI par jour, le risque de cette maladie diminue jusqu’à 33% particulièrement chez les personnes âgées. Dans une étude auprès de personnes souffrant d’ostéopénie, on a constaté qu’une supplémentation entre 5000 et 7000 UI par jour a pu engendrer rapidement un retour à la normale de la densité osseuse.

Prévenir les maladies cardiovasculairesLa vitamine D est championne dans ce domaine. Il a été démontré à maintes reprises que les personnes dont le taux de vitamine D dans le sang est inférieur à 15ng/mL ont 53% plus de risque de développer une maladie cardiaque ou vasculaire. Le risque atteint 80% pour un taux inférieur à 10ng/mL. Ceci a été confirmé récemment (novembre 2009) par des chercheurs universitaires qui ont constaté que les personnes avec de faibles niveaux de vitamine D ont 45% plus de risque de souffrir d’une cardiopathie, 78% plus de risque d’accident vasculaire cérébral, 200% plus de risque de défaillance cardiaque que les personnes ayant des niveaux normaux de cette vitamine.

Prévenir la sclérose en plaques ou ralentir son évolution On a constaté que la sclérose en plaques est plus répandue dans les régions nordiques que dans les régions où il y a plus d’ensoleillement à l’année longue. Il est devenu évident que le taux de vitamine D influence l’apparition et le cours de cette maladie.

Améliorer le traitement du diabète de type 2 Certains chercheurs ont découvert qu’un taux de vitamine D au moins égal à 75nmol/L (30ng/mL) pouvait améliorer la sensibilité à l’insuline de 63%, réduisant ainsi le risque de diabète type 2. Cette maladie menace en particulier les femmes à la préménopause car la perturbation hormonale qui se produit à ce moment cause souvent une dominance oestrogénique qui augmente la résistance à l’insuline. Les femmes à la préménopause feraient bien de faire tester leur niveau de vitamine D et de s’assurer d’un apport suffisant de cette vitamine pour diminuer leur risque de diabète.

Prévenir le diabète de type 1 Des chercheurs finlandais ont examiné le lien entre vitamine D et diabète infantile (type 1), et découvert qu’un supplément quotidien de vitamine D de 2000 UI chez l’enfant diminue le risque de développer la maladie de 80%. Le risque de cette maladie augmenterait chez les enfants dont la mère était déficiente en vitamine D.

Prévenir et traiter l’hypertension Une étude a associé l’exposition régulière au soleil à une normalisation de la pression artérielle.

Prévenir la grippe ou les états grippaux Plusieurs études ont été menées sur cette propriété de la vitamine D, dont une qui a été subventionnée par le gouvernement du Canada. Toutes ont démontré un lien entre le manque saisonnier de soleil et les états grippaux. Toutes ont également démontré l’efficacité de la vitamine D pour prévenir et traiter le rhume et la grippe.

Améliorer le traitement des maladies rhumatismalesOn a constaté que le niveau de vitamine D chez les personnes atteintes de maladies rhumatismales est inférieur au minimum requis pour une santé optimale. L’exposition au soleil et les compléments de vitamine D sont suggérés comme compléments aux traitements de ces maladies.

Prévenir et traiter la maladie de ParkinsonLes personnes atteintes de cette maladie ont également des taux de vitamine D plus bas que ce qu’il faut pour maintenir une santé optimale. Des études sur les souris ont démontré l’efficacité de la vitamine D pour prévenir et traiter cette maladie.

Prévenir les maladies auto-immunesDes études récentes indiquent que la vitamine D exerce une profonde influence sur le fonctionnement du système immunitaire, et par conséquent dans la prévention des maladies auto-immunes.

Prévenir la parodontiteOn a établi une corrélation entre le taux de vitamine D et le risque de parodontite. Aucune étude n’a encore été menée sur le rôle de la vitamine D dans son traitement.

Vivre plus longtemps Des généticiens postulent que la vitamine D jouerait un rôle clef pour maintenir l’intégrité du code génétique au niveau des chromosomes. Un manque de vitamine D a été associé à un risque de mortalité plus élevé dû aux maladies dégénératives et auto-immunes. Le manque de vitamine D accélérerait aussi le vieillissement.

Prévenir et améliorer l’autisme Des études sur les animaux donnent espoir que la vitamine D pourrait avoir un rôle dans le traitement de l’autisme. Prévenir la schizophrénie On a établi un lien entre la saison de la naissance et le risque de développer la schizophrénie. Dans une étude, on a découvert qu’une supplémentation en vitamine D pendant les premières années de la vie pouvait diminuer le risque de cette maladie. Prévenir et traiter le syndrome des ovaires polykystiques Bien qu’il s’agisse ici d’une hypothèse, en s’appuyant sur les études menées sur la capacité de la vitamine D d’augmenter la sensibilité des cellules à l’insuline, on peut en déduire que ce nutriment aurait un puissant impact sur la prévention et le traitement des ovaires polykystiques.

Les suppléments de vitamine D – quels sont les meilleurs? Comme pour toutes les vitamines, il y a des formes de vitamine D qui sont plus assimilables que d’autres. Pour de plus amples détails sur la vitamine D, ses bienfaits et les meilleures sources de celle-ci, je vous suggère l’article intitulé «Vitamine D: le nouveau scandale sanitaire» sur le site www.lanutrition.fr.Voici le lien: http://www.lanutrition.fr/Vitamine-D-le-nouveau-scandale-sanitaire-a-3077-329.html.

À noter que les produits suggérés sur ce site ne sont disponibles qu’en Europe. Parmi les produits que l’on trouve au Canada, je préfère la vitamine D3 liquide. Attendez environ 30 secondes avant d’avaler, et l’assimilation se fera en bonne partie directement dans les tissus et le courant sanguin sans passer par le foie. Vous n’avez qu’à cliquer sur l’onglet «Boutiques».

Référence et lecture recommandée:

Life Extension Foundation (www.lef.org).

LaNutrition.fr édité par Axis Média, société de presse française. Vous trouverez sur ce site la liste des études citées ci-dessus.

www.santedesfemmes.com