Les effets secondaires des médicaments pour l’ostéoporose – pires que le mal?

Les effets secondaires des médicaments pour l’ostéoporose – pires que le mal?

Notre squelette est une structure dynamique qui se renouvelle constamment. Pendant toute notre vie, des cellules spécialisées, les «ostéoblastes» construisent la matrice osseuse et y déposent le calcium. Pendant ce temps, des cellules appelées «ostéoclastes» s’affairent à résorber et éliminer les cellules osseuses qui meurent. Ce processus est régi principalement par les hormones et la disponibilité du calcium, qui a besoin d’une équipe de soutien comprenant le magnésium, le manganèse, le bore, la silice, le zinc et le cuivre, ainsi que les vitamines D3, C et K. La masse osseuse atteint son point optimal vers l’âge de 35 ans, et s’y maintient pendant une dizaine d’années alors que l’activité des ostéoblastes et des ostéoclastes se maintient en équilibre.

Puis au mitan de la vie cet équilibre est perturbé par des changements hormonaux qui se produisent graduellement chez les hommes et de façon plus dramatique chez les femmes avec la ménopause. Chez les femmes, les niveaux d’œstrogène, une hormone qui joue un rôle important pour contrôler l’activité des ostéoclastes, sont à la baisse tout comme le sont les niveaux des hormones qui stimulent la production des ostéoblastes, notamment la progestérone et la DHEA. Donc les ostéoclastes deviennent plus actifs et créent des «trous» que les ostéoblastes n’arrivent plus à remplir – de là le terme «ostéoporose» qui veut dire «os poreux». Ce processus s’accélère pendant la transition de la ménopause mais se stabilise par la suite.

Depuis une quarantaine d’années, la thérapie hormonale de substitution (THS) faisait partie de l’approche médicale pour prévenir et traiter l’ostéoporose. En cela les médecins étaient sur la bonne piste, mais ce qui a fait dérailler cette approche est le fait que l’hormonothérapie était mal conçue (basée sur des hormones non bio-identiques) et mal dosée, créant des déséquilibres hormonaux qui ont augmenté les risques de cancer et d’autres effets secondaires tout en réduisant leur utilité pour le maintien de la masse osseuse. Plutôt que de prescrire des hormones bio-identiques dosées «sur mesure» pour réduire les effets négatifs de la THS et potentialiser ses effets positifs sur les os, bien des médecins préfèrent maintenant prescrire des biphosphonates, tels que le Fosamax® et l’Actonel®, qui ralentissent l’action des ostéoclastes en causant le suicide de ces cellules (en réalité, c’est une sorte de chimio). Cependant, ces traitements ne ciblent qu’une partie de l’équation – l’activité des ostéoclastes – alors que l’autre partie, la régénération des tissus osseux, est négligée.

Pour combler le manque à gagner causé par la baisse de popularité des THS, les compagnies pharmaceutiques font maintenant une publicité à outrance des biphosphonates, et s’arrangent pour donner l’impression que ces médicaments peuvent non seulement prévenir l’ostéoporose mais aider à refaire la masse osseuse. Ainsi, je n’étais pas trop surprise lorsque j’ai appris qu’une amie prenait Fosamax même si elle ne fait pas d’ostéoporose car son médecin lui avait affirmé que ce médicament allait aider le calcium à se fixer sur ses os. Ceci est complètement faux. Il n’y a que les hormones et la vitamine D qui accomplissent cette fonction. Le Fosamax n’a d’autre rôle que de tuer les ostéoclastes pour les empêcher de résorber les cellules osseuses qui meurent. En d’autres mots, alors que l’œstrogène contrôle l’activité des ostéoclastes de façon naturelle, le Fosamax et autres biphosphonates les tuent.

Ce que la pub pour le Fosamax ne met pas en évidence est que les effets secondaires de ce médicament peuvent être pires que le mal. À part le fait que le Fosamax et les autres biphosphonates peuvent causer une inflammation des yeux menant à la cécité, ils peuvent également nuire au fonctionnement du foie en entravant la synthèse du cholestérol, endommager l’œsophage et provoquer l’hypocalcémie (réduction dangereuse du taux de calcium dans le sang). Et maintenant, les autorités de la santé viennent de faire une nouvelle mise en garde: LE FOSAMAX PEUT CAUSER L’OSTÉONÉCROSE DE LA MÂCHOIRE (une pathologie qui cause la désintégration des os) en entravant l’approvisionnement sanguin de l’os. Cette désintégration se produit généralement suite à une intervention comme l’extraction d’une dent et elle est irréversible, ce qui conduira à la perte de toutes les dents et à la défiguration. Donc, si vous prenez le Fosamax, il est recommandé que vous avertissiez votre dentiste AVANT d’entreprendre tout traitement dentaire qui peut avoir un impact sur l’os de la mâchoire.

En passant – les effets secondaires mentionnés ici se manifestent à court ou à moyen terme. Aucun médecin ne peut vous dire quels seront les effets secondaires à long terme (plus de dix ans) des biphosphonates car ils ne le savent tout simplement pas… les études (faites par les compagnies pharmaceutiques elles-mêmes) n’ont pas duré plus de huit ans, car après ce temps les os des participantes étaient devenus comme de la craie: denses mais fragiles car ils ont perdu en qualité ce qu’ils ont gagné en densité!Donc, si votre espérance de vie est de plus de dix ans, il vaut la peine de vous informer sur les thérapies hormonales naturelles à l’aide d’hormones bio-identiques correctement dosées et de faire un effort du côté de la nutrition et de l’exercice!

Références et lectures recommandées:

Dr. George Gillson, M.D., «La thérapie hormonale plus efficace et sécuritaire, c’est possible!»


Dr John R. Lee, M.D., «Tout savoir sur le la préménopause», Éditions Sully