Le Metformin: un traitement encore méconnu du SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques)

Le Metformin: un traitement encore méconnu du SOPK (Syndrome des Ovaires Polykystiques)

Le Metformin est un médicament qui est couramment utilisé pour diminuer le taux de sucre sanguin dans le cadre du traitement du diabète de type 2 (Mellitus). Les nombreuses études menées sur ce médicament et l’expérience clinique de plusieurs décennies ont démontré que le Metformin inhibe la production de glucose dans le foie, diminue l’absorption du glucose dans les intestins et augmente la sensibilité des cellules à l’insuline dans les tissus périphériques.

Une étude récente (Badawy 2011) a donné un nouvel espoir aux femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) car on a constaté qu’il améliore de différentes façons les chances d’ovulation chez les femmes souffrant de cette dysfonction ovarienne. Le Metformin accomplit cela en réduisant le niveau d’insuline, en modifiant l’effet de l’insuline sur la synthèse des androgènes ovariens, et en exerçant un contrôle de la prolifération des cellules de la thèque (au niveau du follicule ovarien), et sur la croissance de l’endomètre.

Récemment, on a pu également confirmer que le Metformin améliorerait l’ovulation et les chances de grossesse – des découvertes qui ont été notées dans le cadre de la revue de Cochrane (2010) sur les médicaments qui sensibilisent les cellules à l’insuline (Metformin, Rosiglitazone, Pioglitazone, D-Chiro-Inositol) chez les femmes atteintes de SOPK, d’amérorrhée et d’infertilité.

Pendant de nombreuses années, les agents hypoglycémiants pris par voie orale étaient considérés comme tératogènes (c-a-d susceptibles de provoquer des malformations chez le foetus), et leur utilisation était contre-indiquée pendant la grossesse. Cependant, les dernières données supportent l’innocuité du Metformin chez les femmes enceintes. donc n’a pas d’effet sur le foetus et n’affecte pas le développement moteur ou social des jeunes enfants dont la mère a pris ce médicament pendant sa grossesse.

Toutefois, le Metformin n’est pas sans effets secondaires, pouvant provoquer des troubles gastriques, en particulier la diarrhée au début du traitement. De plus, il est fortement contre-indiqué pour toute personne ayant une insuffisance rénale ou hépatique à cause du risque d’acidose lactique qui peut avoir des conséquences graves. On a également constaté que le Metformin exercerait un effet minime, mais significatif, sur les niveaux sériques d’homocystéine. Il est donc suggéré d’utiliser une supplémentation en acide folique, qui est utile pour faire diminuer le niveau d’homocystéine et pour augmenter les effets bénéfiques du Metformin sur l’endothélium vasculaire (le revêtement intérieur des vaisseaux sanguins).

En conclusion, pris sous surveillance médicale compétente, ce médicament pourrait faire toute la différence dans votre démarche pour régler un problème d’infertilité lié au syndrome des ovaires polykystiques.

 

 

Source et références scientifiques: www.lef.org/protocols/female_reproductive/polycystic_ovary_syndrome_01.htm?source=search&key=metformin