Dépression et anxiété à la ménopause – une histoire d’hormones

Dépression et anxiété à la ménopause – une histoire d’hormones

Le 30 juin dernier, je recevais le courriel suivant d’une lectrice de l’Émeraude Plus:

Bonjour, je vous ai écrit en janvier dernier alors que j’étais désespérée (pas d’énergie, déprimée, peur de tout, incapable de sortir de chez moi, etc.) J’ai lu le livre du Dr John Lee. Dès que j’ai commencé à utiliser la crème à la progestérone bio-identique, la situation a changé. Je correspondais bien au profil de dominance en oestrogène mais mon médecin (une femme) ne me prescrivait que des antidépresseurs. Depuis ma vie a changé; j’ai retrouvé énergie, joie, dynamisme, j’ai retrouvé mon MOI, comme j’expliquais à ma mère. Je veux vous remercier de tout mon coeur; j’ai souvent pensé que j’y laisserais ma peau alors que je venais tout juste de prendre ma retraite de l’enseignement et que la vie aurait dû être belle et paisible. … Les antidépresseurs sont sur-utilisés alors que la progestérone bio-identique est si simple. Merci mille fois.

Louise L.Bonjour

Louise, votre témoignage est un bon exemple de l’importance de régler les problèmes hormonaux qui peuvent être la cause première de la dépression et de l’anxiété qui s’emparent souvent des femmes en début de ménopause. L’hormonothérapie conventionnelle peut exacerber la situation et pour ce qui est des antidépresseurs, que les médecins prescrivent de plus en plus pour soulager les symptômes comme les chaleurs, ils peuvent masquer plutôt que de régler le problème hormonal de base et finissent par causer des effets secondaires et une dépendance qui tournera en cauchemar pour bien des femmes. Pour commencer, il faut bien sûr faire des efforts pour mieux s’alimenter, faire de l’exercice, contrôler le stress (méditation, yoga, etc.), et renforcer le système glandulaire à l’aide de médecines douces, mais pour bien des femmes une thérapie hormonale de substitution basée sur des hormones bio-identiques sera nécessaire pour rétablir l’équilibre hormonal, comme ce fut le cas pour vous. Une approche holistique devrait combiner ce que la science et la nature offrent de mieux. Félicitations d’avoir réussi dans cette démarche de santé… et bonne retraite!

L’équilibre hormonal… pas encore dans le vocabulaire médical

Bien sûr, les médecins savent que la baisse d’oestrogène qui se produit à la préménopause peut entraîner un état dépressif, mais la THS qu’ils prescrivent peut accentuer la dominance en oestrogène qui accompagne l’arrêt de l’ovulation lorsque la progestérone chute plus rapidement que l’oestrogène. D’une part ils prescrivent presque toujours l’oestrogène seul aux femmes qui n’ont pas leur utérus et d’autre part, ils donnent des progestines comme le Provera® aux femmes qui ont leur utérus. Les progestines augmentent les risques de dépression et n’ont pas la même efficacité que la progestérone bio-identique pour libérer ces fameuses endorphines qui ont un rôle calmant et analgésique dans notre corps.

Reprenez le contrôle de votre vie…

Pour reprendre le contrôle de notre vie il faut faire l’effort de se renseigner, sans quoi nous serons à la merci des décisions que les autres (y compris les médecins) prennent à notre place et Dieu sait que les résultats peuvent être désastreux. Les ouvrages donnés en référence ci-dessous offrent une aide précieuse pour comprendre ce qui se passe dans notre corps et mieux dialoguer avec nos médecins. La Dre Marie-Andrée Champagne dans son livre explique les choses de façon imagée et facile à comprendre, y compris le rôle de la progestérone pour libérer les endorphines dans le cerveau. Les endorphines portent le nom d’opioïdes à cause de leur effet calmant et même analgésique, qui nous aident à relaxer, voir la vie du bon côté et mieux supporter le stress et même la douleur. La Dre Champagne souligne que la progestérone est une hormone qui donne un sentiment de bien-être et de sérénité, chose que l’on constate d’ailleurs chez les femmes enceintes alors que le niveau de progestérone est très élevé pour maintenir la grossesse. Et l’histoire de Louise et des nombreuses femmes qui ont vécu cette expérience témoigne de l’efficacité de la progestérone transdermique pour venir à bout de l’anxiété et de la dépression dues au déséquilibre hormonal.

J’aurais souhaité que la Dre Champagne suive l’exemple du Dr John Lee, dont elle parle dans son livre, en recommandant la progestérone sous forme transdermique plutôt que de se limiter au Prometrium®. Ce produit, tout en étant de la progestérone bio-identique, possède l’inconvénient d’être pris par voie orale et entraîne ainsi des effets secondaires, comme la nausée et la somnolence, à cause de l’effet de premier passage dans le foie. Des études récentes, citées par le Dr George Gillson (voir références), ont démontré que la progestérone bio-identique transdermique donne des résultats identiques au Prometrium® mais avec une dose beaucoup moindre et généralement sans effets secondaires. Selon le Dr Gillson, l’avenir est aux thérapies hormonales administrées par voie transdermique et dosées «sur mesure» selon les besoins de chaque femme.

Nota: Les médecins peuvent prescrire la progestérone sous forme transdermique, et l’ordonnance est remplie par un pharmacien préparateur. Il faut faire attention aux crèmes en vente libre. Plusieurs fabricants cherchent à faire passer l’igname sauvage pour de la progestérone ou lui attribuer les mêmes effets.

Références et lectures recommandées:

Gillson, George, M.D. «La thérapie hormonale plus efficace et sécuritaire, c’est possible!»


Champagne, Marie-Andrée, M.D. «L’hormone du désir et celles de notre plaisir». Éditions Libre Expression