Les trois stades du burn-out

Les trois stades du burn-out

Les causes du stressIl existe un test de laboratoire, le Functional Adrenal Stress Profile (voir http://biohealthlab.com/test-menu/hormones/functional-adrenal-stress-profiles/) qui mesure le stress surrénalien causé par de mauvaises habitudes de vie comme un trop grand surplus de travail, une alimentation inadéquate, ou un manque d’exercice ou de repos. Le stress surrénalien peut aussi être causé par le mauvais fonctionnement d’un organe interne, comme une mauvaise digestion, ou une détoxification inadéquate du corps. Lorsque la somme de tous les stress atteint un certain niveau, les glandes surrénales réagissent d’une façon bien particulière mais prévisible.

Les symptômes du stressLes symptômes les plus courants du stress surrénalien comprennent : la fatigue, la dépression, l’incapacité à perdre du poids, les rages de sucre, une diminution de la libido, l’insomnie, une mémoire déficiente, l’anxiété, le syndrome prémenstruel (SPM), une diminution de la réponse immunitaire, des infections récurrentes, une nervosité ou une irritabilité inexpliquées ou des douleurs aux muscles et aux articulations. Si vous vivez ces symptômes externes, cela veut dire que des changements physiologiques plus profonds commencent à prendre place à l’intérieur de votre corps.

Les trois stades du burn-out

Stade 1 – La surcharge de stress Peu importe la source de stress, la réaction initiale de votre corps sera la même : les glandes surrénales produiront davantage d’hormones du stress comme le cortisol et l’adrénaline. Ce premier stade de dérèglement hormonal se nomme hypersurrénalisme, ou hyperactivité des glandes surrénales. Normalement, lorsque le stress se dissipe, les glandes surrénales ont le temps de se recharger et de se préparer pour le prochain événement stressant. Cependant, si votre niveau de stress est élevé pour un certain temps, votre corps restera bloqué dans le premier stade de stress. Et si vos hormones du stress demeurent élevées pour une période de temps très prolongée, votre corps aura plus de difficulté à récupérer, et la production de cortisol et de DHEA finira par être compromise.

Pour mieux comprendre, vous pouvez considérer vos glandes surrénales comme un compte d’épargne. Si vous retirez continuellement de votre compte, sans jamais y déposer le moindre sou, vous finirez par être à sec. La fatigue et les autres symptômes nommés plus haut sont des signes que la réserve de votre corps est à sec et que vos glandes surrénales sont épuisées. Si le stress continue, les hauts niveaux de cortisol et de DHEA commenceront à baisser et vous entrerez dans le stade 2 de l’épuisement surrénalien.

Stade 2 – La fatigue Certaines personnes sont génétiquement pourvues de glandes surrénales fortes et peuvent maintenir une bonne santé même lorsqu’elles vivent de hauts niveaux de stress pendant plusieurs années. D’autres personnes entreront dans le stade 2 de l’épuisement surrénalien plus rapidement si elles continuent à vivre un excès de stress. Cette période de transition dure entre 6 et 18 mois durant lesquels la réponse au stress devient graduellement plus inefficace. Sous des conditions de stress chronique, les glandes surrénales s’épuiseront complètement. Cette condition mène habituellement au stade 3 de l’hyposurrénalisme.

Stade 3 – L’épuisement Au stade 3 du dérèglement surrénalien, les glandes ont perdu leur capacité de produire du cortisol et de la DHEA en quantité suffisante, et cela devient de plus en plus difficile pour le corps de se régénérer. Une fatigue constante et une légère dépression peuvent apparaître, et ce, même chez les personnes émotionnellement en santé : le cortisol et la DHEA aident à maintenir l’humeur, la stabilité émotionnelle et le niveau d’énergie. Lorsque les niveaux de DHEA et de cortisol baissent, les fonctions mentales diminuent également car le cerveau fonctionne moins bien sans ces hormones. Une mauvaise mémoire et une confusion mentale peuvent être un résultat direct de la diminution de la fonction des surrénales.

Stress, production d’hormones sexuelles et libido Puisque toutes les hormones stéroïdes sont reliées entre elles par des voies biochimiques communes, une diminution de la production du cortisol et de la DHEA influencera la production des hormones féminines progestérone et oestrogène, mais aussi l’hormone mâle testostérone. Lorsque les glandes surrénales ont de la difficulté à s’adapter au stress, un déséquilibre hormonal s’installe et des symptômes comme les changements d’humeur, l’irritabilité, les rages de sucre et les maux de tête surviendront autant chez les hommes, que chez les femmes. Chez les femmes on observera des symptômes comme les crampes menstruelles, l’infertilité, les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur. Certaines femmes auront souvent l’impression d’être dans des montagnes russes avec leurs hormones, bien que le rôle des glandes surrénales dans l’équilibre hormonal soit rarement exploré par la médecine allopathique. Chez les hommes le niveau de testostérone et par conséquent la libido diminuera. Lorsque le niveau de cortisol demeure trop élevé, il en résulte un déséquilibre qui donne au cortisol des propriétés cataboliques.

Perte osseuse, douleur et inflammationLorsqu’une personne est stressée de façon chronique, il peut survenir une perte osseuse car un niveau de cortisol trop élevé diminue l’absorption des minéraux. Si vous utilisez des suppléments de calcium pour vous protéger de l’ostéoporose mais que votre niveau de cortisol est toujours élevé, vous ne pourrez pas absorber le calcium adéquatement et ce dernier se déposera alors dans les articulations causant l’arthrite, ou dans les vaisseaux sanguins, augmentant le risque de durcissement des artères. Plusieurs personnes vivent de la douleur au niveau du cou, du dos et des articulations à cause d’un déséquilibre du cortisol.

Stress et fonction immunitaireLe cortisol, que l’on appelle «l’hormone du stress», dirige la production de cellules immunitaires spéciales : les immunocytes qui produisent le SigA, notre première ligne de défense immunitaire. Si les valeurs de cortisol sont anormales, la capacité des cellules immunitaires à produire le SigA est diminuée. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous tombons facilement malades lorsque nous sommes stressés. Autrement dit, un stress prolongé causant la fatigue surrénalienne diminuera la première ligne de défense immunitaire et ouvrira la porte aux infections opportunistes.

Les effets physiologiques du stress

Regénération (anabolisme) La dynamique de construction/destruction ou d’anabolisme/catabolisme est un des principes les plus importants en santé. Dépendamment de notre état de santé physique et émotionnelle, nous sommes continuellement en équilibre entre la construction des tissus (anabolisme) et la destruction des tissus (catabolisme). Lorsque vous êtes dans un état d’anabolisme, vous construisez, réparez, reconstruisez les tissus de votre corps. C’est comme lorsque vous rénovez votre maison en peinturant, en faisant l’aménagement paysager ou en remplaçant votre vieux toit. Lorsque vous êtes en anabolisme, votre corps est dans un état de constante régénération, réparant les vaisseaux sanguins et les tissus cardiaques, reconstruisant les vieux os et détruisant même les cellules cancéreuses.

Destruction (catabolisme) Le processus opposé, qui est un état de destruction se nomme l’état catabolique. Le mot catabolique est dérivé de la même racine grecque que le mot cataclysme, qui veut dire désastre. C’est un terme très bien choisi puisqu’un trop grand laps de temps passé dans un état catabolique aura des effets désastreux sur votre santé. Cette phase de destruction ou de dégradation survient lorsque votre corps opère sous des conditions stressantes et qu’il est incapable de se réparer lui-même adéquatement. Sous des conditions cataboliques, nous dégraderons nos propres muscles, nos propres organes et nos propres os. Cette dégradation mènera ultimement à des maladies dégénératives.

Nous maintenons un système immunitaire fort lorsque notre corps passe plus de temps à se réparer qu’à se dégrader. Un système immunitaire en santé peut prévenir le développement de plusieurs maladies dégénératives, dont le cancer. Par exemple, nous avons des cellules cancéreuses qui croissent chaque jour dans notre corps et notre système immunitaire se charge de détruire ces cellules, ce qui fait que des tumeurs ne se développent pas. Nos vaisseaux sanguins et notre cœur nécessitent un renouvellement constant afin de prévenir la plaque qui cause les maladies cardio-vasculaires. Nos corps sont constamment en train de dégrader et de réparer les os et les articulations, et si le processus de réparation est bloqué, l’ostéoporose et l’arthrite peuvent survenir. Un stress prolongé agira sur le système immunitaire et peut amener le corps à s’attaquer lui-même, causant des maladies auto-immunes comme le lupus, la sclérose en plaques et l’arthrite rhumatoïde.

Votre état de santé peut être mesuré par une variété d’analyses de laboratoires – peu importe si vous êtes davantage dans un état de réparation ou de dégradation. Ces informations vous permettront de traiter les maladies dégénératives à leur stade précoce, bien longtemps avant qu’une condition pathologique ne se développe. Une analyse qui est particulièrement utile est le dosage salivaire des hormones stéroïdes, soit le cortisol, la DHEA, la progestérone et les oestrogènes, en particulier l’oestradiol.1 Normalement, le cortisol est plus élevé le matin, ce qui nous donne l’énergie et le «pep» nécessaires pour entreprendre la journée, et plus bas le soir pour nous permettre de relaxer et d’avoir un bon sommeil. Si vous avez de la difficulté à sortir du lit le matin et que vous n’arrivez pas à vous endormir le soir, c’est que votre cortisol est bas le matin et élevé le soir. Pour corriger cet état de chose, il faut changer certaines habitudes, par exemple le temps que vous passez devant la TV le soir et ce que vous regardez. Le niveau de cortisol du matin est fortement influencé par la qualité de votre sommeil qui permet aux glandes surrénales de récupérer et à l’hypophyse de produire l’hormone de croissance humaine, qui est l’hormone anabolique par excellence.

Pour normaliser le cortisol, les hormones anaboliques comme la progestérone et l’œstrogène sont aussi particulièrement utiles. La progestérone en particulier est une «cousine» du cortisol au niveau moléculaire et peut occuper les mêmes récepteurs cellulaires. Étant donné que la progestérone est reconnue pour son action calmante sur le cerveau, l’utilisation de progestérone bio-identique, soit sous forme orale (Prometrium) ou de crème transdermique  peut être un atout important pour rétablir l’équilibre hormonal. De plus la progestérone bio-identique, soit sous forme orale ou transdermique a un effet calmant sur le cerveau et favorise le sommeil.

 

 

 

 

Références:

Le test salivaire, effectué au laboratoire RMA de Calgary, est disponible par l’entremise de naturopathes ou de médecins spécialisés dans ce domaine. Visitez la page Partenaires du site ou cliquez sur Demande de consultation dans la colonne de gauche du site.