Sécheresse vaginale:crème vaginale ou hormones par voie orale?

Sécheresse vaginale:crème vaginale ou hormones par voie orale?

Bonjour,

Je suis ménopausée depuis trois ans. Je souffre, entre autres, de sécheresse vaginale. Mon médecin me prescrit une crème à base d’hormones à insérer 2-3 fois semaines, mais c’est loin d’être parfait. Elle me dit que je pourrais aussi prendre des hormones buccales.Quel serait l’avantage pour moi, et si je décidais de choisir cette option, quelles seraient les avantages? Peut-on obtenir ces hormones de manière naturelle?

Merci à l’avance pour vos conseils.

Danielle M.


Bonjour Danielle,

Une crème vaginale à l’oestrogène est souvent la façon la plus efficace de régler un problème de sécheresse vaginale car il s’agit d’une application locale de l’oestrogène qui agira ainsi directement sur les tissus affectés et évitera les effets secondaires qui peuvent être causés par l’oestrogénothérapie.La sécheresse vaginale est un symptôme évident d’une carence en oestrogène à la ménopause. Toutefois, cette carence peut être due soit à une carence réelle ou encore à une déficience fonctionnelle de l’oestrogène.Pour expliquer la déficience fonctionnelle, il faut comprendre que l’oestrogène est une hormone qui fonctionne en synergie avec une autre hormone très importante, la progestérone. Ce qui veut dire qu’une carence en progestérone va créer une «déficience fonctionnelle» en oestrogène, car l’oestrogène même s’il est présent va moins bien fonctionner.

Par conséquent, même si votre niveau d’oestrogène était suffisant pour votre âge, vous pourriez quand même souffrir de symptômes de carence de cette hormone si votre niveau de progestérone est trop bas. Même en application intravaginale, l’oestrogène foncionnera mieux en présence de progestérone. Vous pourriez donc utiliser une crème à la progestérone (que vous appliquez ailleurs sur le corps) conjointement avec la crème vaginale et voir si cete combinaison fonctionnerait mieux pour vous.Si par contre vous décidez de prendre un supplément d’oestrogène, de grâce ne le prenez pas par voie orale. Il a été démontré dans des études récentes dont les résultats ont été publiés dans les revues scientifiques les plus respectées, que la prise orale d’oestrogène augmente beaucoup les facteurs de risque de coagulation anormale du sang à cause du premier passage au foie. La coagulation anormale du sang peut mener à des phlébites, des thromboses, des embolies et des accidents vasculaires cérébraux. Pour minimiser ces effets secondaires, l’oestrogénothérapie devrait être administrée par voie transdermique, soit au moyen de timbres ou de gel.Le Dr George Gillson, M.D. , conseille le gel (Estrogel) car vous avez alors le contrôle de la dose.

Les besoins des femmes en hormonothérapie sont tous différents, et il n’y a pas de «one size fits all» pour les hormones. Il faut trouver la dose qui vous convient et c’est beaucoup plus facile de le faire avec un gel qu’avec des timbres. Mais si vous décidez de recourir à l’oestrogénothérapie, demandez à votre médecin de vous prescire du Prometrium ou une crème à la progestérone bio-identique, même si vous n’avez plus votre utérus. La progestérone ne fait pas que protéger l’utérus contre la stimulation excessive de l’oestrogène, elle protège également les tissus mammaires et elle a plusieurs autres rôles très importants dans notre corps, et ce à tout âge. En plus de l’ouvrage du Dr Gillson, vous pourriez aussi consulter «L’équilibre hormonal c’est facile» du Dr John Lee ou encore «Hormones au féminin» de la Dre Sylvie Demers.

Je vous souhaite du succès dans votre démarche de santé,