Les surrénales font partie de la réponse

Les surrénales font partie de la réponse

Dans son ouvrage «Tout savoir sur la préménopause»1 le Dr John Lee explique que des glandes surrénales épuisées sont à l’origine de bien des problèmes de santé pour les femmes qui arrivent à la ménopause. Avec les exigences de la vie trépidante que nous menons, nos glandes surrénales sont constamment sollicitées pour produire ce qu’on a appelé « les hormones du stress », soit l’adrénaline et le cortisol. Il est donc impératif de prendre soin de nos surrénales si nous voulons éviter le désagréments d’une tempête hormonale pendant la traversée de la ménopause et ralentir les ravages du vieillissement prématuré.

Faisons connaissance avec nos glandes surrénalesNos glandes surrénales sont d’une grande importance car elles constituent notre «système de rechange» pour la production des hormones dont nous aurons besoin pendant et après la ménopause pour maintenir une santé optimale. Ces glandes, qui ressemblent à deux prunes coiffant les reins  (de là leur nom «sur-rénales»), se composent de deux groupes distincts de cellules: le cortex, qui constitue la partie externe de ces glandes, et la médullaire qui constitue la partie interne.

Le cortex surrénalien fabrique, à partir du cholestérol, la DHEA, la progestérone, la testostérone, le cortisol et l’aldostérone. Chez les femmes, La testostérone fabriquée par le cortex surrénalien sera transformée en bonne partie en oestrogène grâce à l’action de l’enzyme aromatase dans la graisse corporelle. Ces hormones jouent un rôle vital pour maintenir la masse musculaire et la masse osseuse, la vitalité, l’apparence jeune de la peau, la libido, etc. Quand à la DHEA, elle sert de précurseur à la testostérone et indirectement à l’oestrogène (via la transformation de la testostérone).  Pour ce qui est de l’aldostérone, cette hormone joue un rôle vital dans la régulation du métabolisme du sodium et du potassium et par conséquent de la tension artérielle.

Comment fonctionnent nos surrénalesAlors que la production hormonale du cortex surrénalien est contrôlée par l’hypothalamus et l’hypophyse, ces glandes maîtresses qui régulent toute notre production d’hormones stéroïdes, c’est le système nerveux sympathique qui contrôle la production médullaire d’adrénaline qui est déversée directement dans le courant sanguin dans une situation de stress aigu. C’est pourquoi l’adrénaline agit à la vitesse de l’éclair, permettant au corps de réagir devant un danger imminent. Sous l’effet de cette hormone, le cœur bat plus rapidement, les vaisseaux sanguins se contractent causant ainsi une hausse soudaine de la tension artérielle, le niveau de glucose sanguin monte en flèche pour fournir l’énergie requise, et la respiration devient plus rapide. (À noter que certains remèdes contre le rhume et les allergies contiennent de l’épinéphrine et peuvent donc avoir certains effets similaires, en particulier en ce qui a trait à l’hypertension.) Il peut toutefois y avoir une interaction entre le cortex et la zone médullaire des surrénales par le biais du cortisol car celui-ci, bien qu’il soit secrété par le cortex, s’il est chroniquement élevé peut faire augmenter la synthèse de l’épinéphrine (adrénaline) — ce qui conduira plus rapidement à l’épuisement des surrénales.

À noter que la production de cortisol suit un cycle quotidien qui fait que le niveau de cette hormone est normalement plus élevé le matin et plus bas le soir. Ces fluctuations sont nécessaires car si le cortisol est bas le matin on manque d’enthousiasme et d’énergie pour se lever et s’il est élevé le soir, il est difficile de s’endormir.

Principaux symptômes de l’excès de cortisol:

  • Le gain de poids (surtout l’accumulation de graisse à la taille et à l’abdomen)
  • Le glucose sanguin instable (par exemple les fringales de sucre ou la fébrilité si vous ne mangez pas à l’heure habituelle)
  • La peau qui s’amincit et s’assèche
  • Perte de masse musculaire et de masse osseuse
  • Problèmes de mémoire

Certains symptômes d’excès de cortisol ressemblent à ceux de d’épuisement surrénalien et d’ailleurs un mène à l’autre. Mais ce qui va embrouiller encore plus les choses est que ces symptômes ressemblent aussi à ceux de l’hypothyroïdie ou de l’hypoglycémie, ainsi qu’au déséquilibre entre les hormones stéroïdes (testostérone, œstrogènes et progestérone), ce qui peut rendre le diagnostic très difficile.  

Signes d’épuisement surrénalien :

  • Difficulté de sortir du lit le matin
  • La fatigue constante pendant la journée
  • Épuisement après l’exercice
  • Perte de tonus musculaire
  • Problèmes digestifs
  • Tension artérielle basse
  • Ralentissement du métabolisme et de la fonction thyroïdienne
  • Hyper pigmentation de la peau, excès de taches brunes
  • Allergies et / ou asthme
  • Peau et cheveux secs
  • Peu de tolérance au froid
  • Manque de motivation pour faire face au travail et même aux activités de tous les jours
  • Cycles menstruels irréguliers, seins fibrokystiques, cycles anovulatoires, infertilité
  • Peu de résistance aux virus et infections, comme la grippe et maladies des voies respiratoires supérieures.
  • Dépression due à la fatigue constante, à la faiblesse et à l’incapacité de composer avec le stress.

Impact de l’excès de cortisol sur le système hormonalLe stress chronique et l’élévation du cortisol à long terme rendent les récepteurs cellulaires des hormones de la thyroïde, de l’insuline et de l’œstrogène sourds aux messages que leur apportent ces hormones. Selon le Dr David Zava, expert dans ce domaine, « Quand le cortisol est élevé, le cerveau ne répond plus aux oestrogènes.  C’est pourquoi une femme qui, à la ménopause, a un niveau normal d’œstrogène aura des bouffées de chaleur si elle est stressée. Même si elle décide de prendre un supplément d’œstrogène, ses bouffées de chaleur ne disparaîtront pas mais elle pourrait se retrouver en dominance oestrogénique. Elle commencera alors à engraisser, à faire de la rétention d’eau et à avoir d’autres symptômes d’excès d’oestrogène. » Par contre, un supplément de progestérone pourra aider à contrebalancer le cortisol et rétablir l’équilibre avec les oestrogènes. De plus, la progestérone aidera à calmer les nerfs, diminuer l’anxiété et les sautes d’humeur et retrouver un meilleur sommeil.»

Que faire pour vos surrénales fatiguées

Utiliser une crème à la progestérone. Ceci aidera à contrebalancer l’excès de cortisol et calmera le système nerveux, permettant ainsi à l’œstrogène de mieux fonctionner pour contrôler les bouffées de chaleur et autres symptômes de la ménopause. De plus, la progestérone aidera à rétablir la réponse cellulaire aux hormones de la thyroïde et à l’insuline.
Avoir recours à la méditation et à la pratique de la pensée positive, qui sont de puissants outils de gestion du stress. Ce qui se passe dans notre tête est en bonne partie à l’origine du stress qui peut empoisonner notre vie et conduire à la maladie. Des études ont démontré que la méditation renforce les glandes surrénales et augmente la production naturelle de DHEA.
Utiliser une formule à base de racine de réglisse, de ginseng sibérien de salsepareille et autres plantes à effet anxiolytique. Un excellent exemple d’une telle formule est le produit «Formule d’énergie surénalienne» de Life Extension vendu sur le site www.boutiqueantiage.com.
En cas d’hypotension, le Dr Lee suggère d’ajouter un peu de sel de mer à vos aliments.
Faire vérifier votre glande thyroïde car l’épuisement surrénalien a un impact sur cette glande.

Prendre une multivitamine de bonne qualité comprenant :
Tout le complexe B
300 à 400 mg de magnésium par jour
500 à 1,000 mg de vitamine C
400 UI de vitamine E
2,000 UI de vitamine D par jour
un bon complexe de minéraux chélatés

Obtenir un dosage de vos hormones et au besoin prendre un supplément de DHEA à raison de 10 à 30 mg par jour. En cas de dominance oestrogénique, il est préférable d’utiliser un supplément de progestérone plutôt que la DHEA qui peut augmenter le niveau d’oestrogène.

À éviter:

Les pensées et émotions négatives.
L’excès de fatigue, le manque de sommeil, le manque d’exercice, le tabagisme.
Sur le plan alimentaire:

Les stimulants comme l’éphèdre et la caféine
Le sucre, les glucides raffinés et les aliments à index glycémique élevés (voir www.montignac.com)
Les produits laitiers
Toutes les charcuteries et les viandes provenant d’élevage industriel.
Les repas trop lourds. Un régime hypocalorique (en prenant des repas plus légers) est maintenant considéré comme la meilleure façon de réduire le stress physique causé par la digestion. Des études ont démontré que ce genre de régime augmente la longévité. Quel que soit votre régime alimentaire, il est conseillé de prendre des enzymes digestives avant les repas et de faire une cure de désintoxication (foie & intestins) deux fois par année à l’aide de plantes dépuratives.2

Commentaire de Micheline:Concernant les émotions négatives, il faut se souvenir que si une situation nous cause du stress et que nous sommes impuissants à changer les choses, il est toujours en notre pouvoir de changer notre attitude par rapport à cette situation ou aux personnes en cause. Toutes les pensées et émotions négatives que nous entretenons (peurs, rancune, méfiance, désir de vengeance, etc.) mènent tout droit à l’excès de cortisol et à la maladie.

Ceci est d’ailleurs confirmé par des études scientifiques. Par exemple, une étude récente* a constaté que la détresse psychologique augmentait dramatiquement le risque d’accident vasculaire cérébral fatal. Cette étude s’est penchée sur l’impact sur la santé des facteurs de détresse psychologique provenant des émotions négatives ou de la perception négative que les participants avaient de leur état de santé. Ce que l’on a constaté est que pour chaque point négatif que les participants ont enregistré sur la perception de leur propre état de bien-être mental et physique, le risque d’AVC augmentait de 11 pour cent. (Cette étude excluait les cas de dépression clinique.)

Une revue de plusieurs études sur l’effet salutaire ou néfaste des émotions sur la santé vient d’être publiée dans la revue Psychological Science et les auteurs de cette analyse ont conclu que les émotions positives sont un puissant antidote non seulement contre le stress, mais également contre la douleur et même la maladie. Plus spécifiquement, cette analyse a pu établir une corrélation entre les émotions positives et une réduction des facteurs inflammatoires reliés au stress. On sait que l’inflammation est l’ennemi #1 du système cardiovasculaire et du cerveau et que par conséquent réduire l’inflammation vasculaire est clé pour réduire le risque de cardiopathies et de démence.  «Nous vieillissons tous», a fait remarquer Anthony Ong, l’auteur principal de cette analyse «mais ce qui détermine notre qualité de vie est comment nous vieillissons».

 

* http://www.neurology.org/content/70/10/788.abstract

 

** https://www.psychologicalscience.org/news/releases/are-positive-emotions-good-for-your-health-in-old-age.html

 

 

Référence:

1
«Tout savoir sur la préménopause» par le Dr John R. Lee, Éditions Sully. En France: www.amazon.fr, au Québec: www.biosfaire.com

www.santedesfemmes.com