Les hormones bio-identiques sont-elles sécuritaires après avoir eu un cancer hormonodépendant?

Les hormones bio-identiques sont-elles sécuritaires après avoir eu un cancer hormonodépendant?

Par le Dr. Andrew Jones, M.D.

LA RÉPONSE EST OUI !    Dans cet article, le Dr Andrew Jones, recherchiste médical, n’entretient aucun doute à ce sujet, même si on vous diagnostiquait un cancer du sein positif pour les récepteurs d’oestrogènes et/ou de progestérone. Il affirme qu’il est quand même sécuritaire d’utiliser des hormones bio-identiques, en particulier la progestérone.

Il explique que CHACUNE des cellules parmi le trillion de cellules présentes dans tout le corps possède des récepteurs d’oestrogènes et de progestérone. Mère nature ne permettrait jamais que des réactions physiologiques nuisibles surviennent avec vos propres hormones si elles sont dans l’équilibre prévu par la nature. Si tel était le cas, alors la race humaine serait disparue de la planète il y a fort longtemps. Ce sont plutôt les déficiences hormonales qui posent le plus grand risque car il est très important qu’elles soient en équilibre par rapport à l’ensemble du système endocrinien.

Donc, selon le Dr Jones, si vous avez déjà eu un cancer du sein par le passé et que vous avez des symptômes de la ménopause, alors vous pouvez quand même prendre des suppléments de progestérone et d’oestrogène bio-identiques à des doses adéquates. Il n’y a pas de raisons de continuer de souffrir à cause de l’ignorance de la communauté médicale car, dit-il,  une grande ignorance existe parmi les praticiens de la médecine conventionnelle en ce qui concerne le cancer et les hormones. Il est vrai que les hormones synthétiques à composition chimique altérée augmentent de façon significative les risques de cancer – tout type confondu – chez les femmes. Mais c’est différent pour les hormones bio-identiques.

Ceci se comprend facilement puisque les hormones synthétiques à composition chimique altérée telles que le Premarin, le Prempro et toutes les sortes de contraceptifs oraux ne sont pas des hormones identiques à celles produites par le corps humain, et le corps les traite comme des substances étrangères qu’il cherche à détoxifier — pour lui ce sont des poisons en quelque sorte.

En revanche, les hormones bio-identiques sont exactement identiques aux hormones produites par notre corps. Même si elles sont fabriquées en laboratoire, votre corps ne les perçoit pas comme des substances étrangères car elles ont la même formule moléculaire et apportent aux cellules le même message que vos propres hormones. C’est pourquoi, à l’instar du Dr John Lee(1), le Dr Jones affirme que les hormones bio-identiques sont complètement sécuritaires et leurs effets sont connus et prévisibles car elles existent depuis qu’il y a des humains sur la terre.

De nombreuses études documentent la myriade d’effets secondaires des hormones synthétiques à composition chimique altérée. Il y a beaucoup de débats dans la littérature médicale en ce qui concerne leur capacité d’augmenter le risque de cancer. À la suite de l’importante étude Women’s Health Initiative (WHI) la clinique Mayo a récemment pris position et affirmé catégoriquement que les hormones synthétiques, en particulier les progestines (progestérone non bio-identique) augmentent le risque d’avoir un cancer du sein.

Il est difficile de comprendre pourquoi tant de praticiens de la médecine conventionnelle refusent obstinément de reconnaître la différence entre les hormones synthétiques et les hormones bio-identiques, et mettent toutes les hormones dans le même panier. Ils supposent donc que toutes les hormones peuvent accroître le risque de cancer, mais c’est une erreur qui a des conséquences graves pour les femmes.

À partir d’une perspective naturaliste, si les hormones bio-identiques humaines causaient réellement le cancer, on se poserait les questions suivantes:

«Pourquoi les femmes âgées entre 18 et 25 ans – moment où les hormones atteignent un sommet – ne courent-elles pas davantage de risques d’avoir des cancers hormonodépendants ?»

«Pourquoi les femmes enceintes – qui produisent 100 fois plus d’oestrogènes et de progestérone que la normale pendant la grossesse – ne courent-elles pas davantage de risque d’avoir le cancer du sein ?»

Le Dr Jones est catégorique: il n’y a pas plus de risque. Pourquoi? Parce que la nature n’agirait jamais afin de vous faire du mal à partir de vos propres hormones naturelles sinon la race humaine s’éteindrait. La même logique peut s’appliquer aux hormones bio-identiques, qui sont de structure identique aux hormones humaines. La logique et l’expérience clinique depuis plus de 50 ans, en particulier les travaux de la Dre Katharina Dalton(2) en Angleterre dans les années 50 et 60, indiquent clairement qu’elles n’augmentent pas le risque de cancer hormonodépendant.


Le Dr. Andrew Jones est un recherchiste médical dont l’objectif est de favoriser la compréhension des principes de la guérison naturelle et des pratiques médicales holistiques. Parmi les pratiques qu’il étudie, il y a la thérapie à base d’hormones bio-identiques pour traiter les causes de plusieurs problèmes de santé chroniques chez les femmes.

Source: http://www.menopause-org.com

(1) Dr John R. Lee, M.D., Tout savoir sur le préménopause, Éditions Sully

 

(2) Dre Katharina Dalton, M.D., «Once a Month, Understanding and Treating PMS», Éditions Hunter House. Voir https://editions-marketing.com/sdf/dossier-hormones/endometriose/katharina-dalton-pionniere-de-la-recherche-sur-le-spm-et-la-progesterone/?qh=YToxOntpOjA7czo2OiJkYWx0b24iO30%3D: