Bonjour,
Je vais tenter de faire court… Il y a un peu plus d’un an une clinique privée où l’on m’a suggéré une crème bio-identique à la progestérone 4%. Puisque les gens à cette clinique ne répondaient pas à mes questions et que mon rendez-vous était coûteux et expéditif, et qu’en plus le pharmacien préparateur ne voulait pas me dire ce que contenait sa crème moi qui fait des allergies, j’ai décidé de laisser tomber même si j’avais déjà beaucoup investit dans ces visites. J’ai ensuite consulté une naturopathe suggérée par votre site qui m’a aidé à commander une crème à la progestérone et m’a expliqué à peu près comment m’en servir. Pendant un an, suivant les conseils de cette naturopathe, j’ai passé mon temps à prendre et cesser la crème – résultat, je n’ai eu aucun résultat sur mon sommeil (je ne dors plus que 4-5 heures par nuit et j’ai des menstruations douloureuses et abondantes).
En désespoir de cause, et après avoir lu tous les livres que vous suggérés, et même plus encore suite à la lecture du livre du Dre Demers, j’ai obtenu un rendez-vous avec elle, croyant qu’enfin on pourrait m’aider et me conseiller en me laissant prendre le temps de décider de façon éclairée selon les informations qu’on me donnerait, si oui ou non j’irais mieux avec la progestérone bio-identique. Mais suite à ma rencontre avec la Dre Demers, je suis revenue avec une ordonnance de Prométrium et un timbre d’oestrogène alors que je suis en pré-ménopause. J’ai été estomaquée qu’elle me dise que je manquais d’oestrogène alors que la première hormone manquante selon toutes mes lectures est d’abord la progestérone. Mais là n’est pas la question… Aujourd’hui je ne prends toujours rien car je ne sais plus dans quel sens aller.
Pourquoi les gynécologues disent une chose, les médecins une autre et les naturopathes encore une autre, et pour couronner le tout je viens de lire un message sur internet qui dit: «Alerte concernant les médications dites hormones bio-identiques» qui provient de la FDA dont parle Micheline couramment sur le site Santé des femmes. Ce message stipule que la FDA a envoyé des lettres d’avertissements à sept groupes pharmaceutiques concernant les publicités affirmant la sécurité et l’efficacité de leurs hormones bio-identiques!!! Je ne comprends plus rien à rien! Qui dit vrai? Pas étonnant que nous soyons aussi perdues nous les femmes!
J’aimerais bien que vous me répondiez concernant cette alerte qui est alarmante et qui fait en sorte que je ne veux plus tenter quoi que se soit pour l’instant car j’ai vraiment trop peur de faire le mauvais choix pour ma santé. L’adresse où se trouve le message que je stipule est:http://www.medicms.be/dt4/hormonesbioidentiques.htm
Je trouve très dommage que personne ne s’entende sur l’utilisation des hormones et je sens qu’il y a une compétition parfois malsaine d’opinion ou monétaire je ne pourrais dire. Au bout de la ligne se sont NOUS LES FEMMES qui devons endurer ces souffrances et que l’immense désaccord qui plane présentement ne fait qu’ajouter à nos souffrances!
Fanfan, une ex-utilisatrice de progestérone bio-identique qui voulait s’y remettre et qui ne sait plus du tout
Bonjour,
Je sympathise avec vous car votre démarche de santé est certainement remplie d’écueils! Toutefois, même quand il faut naviguer dans la tempête, c’est vous qui êtes à la barre. L’hormonothérapie, qu’elle soit pharmaceutique ou naturelle, n’est pas une science exacte! Chaque femme a des besoins particuliers et réagit différemment que ce soit aux hormones ou aux médicaments — tous les professionnels de la santé admettent ce fait, Mais d’abord et avant tout, c’est vous le capitaine de votre bateau ! Il faut être à l’écoute de votre corps et de votre intuition — bref de votre Grand Médecin intérieur! Les professionnels de la santé que vous avez consultés ont tenté de vous aider avec les outils à leur disposition et comme vous avez pu le constater — rien n’est parfait, que ce soit au niveau médical ou naturopathique. Pour ce qui est de nos personnes-ressources, ces naturopathes n’ont pas accès aux mêmes outils qu’un médecin qui peut poser des diagnostics et vous faire passer des tests plus poussés. Elles ne peuvent que vous accompagner dans votre démarche en se basant sur vos symptômes. Dans des cas aussi complexes que le vôtre, cette approche a manifestement ses limites, mais pour beaucoup de femmes cela apporte un soutien qui les aident vraiment à traverser la tempête de la préménopause sans faire naufrage. Remarquez bien que j’ai dit «beaucoup de femmes» et non pas «toutes les femmes». Le grand défi est de trouver un(e) professionnel(le) de la santé avec qui il est possible d’être sur la même longueur d’ondes et de travailler en toute confiance.Vous dites que vous ne savez plus quoi penser.
Premièrement, si vous vous laissez influencer par tout ce que vous lisez d’un tant toit peu négatif sur une ou l’autre thérapie vous allez certainement être confuse et très stressée (ce qui n’est pas bon pour le système hormonal !). L’alerte de la FDA qui vous cause de l’inquiétude en ce moment doit être prise dans le contexte de l’effort actuel de la part de cette agence gouvernementale pour bannir tous les suppléments mis en marché aux États-Unis après 1994. Ci-desous une pétition présentée au Congrès américain par les consommateurs pour stopper cette action de la FDA. Veuillez noter que l’alerte émise par la FDA à laquelle vous référez parle de la publicité que font les «groupes pharmaceutiques» au sujet des hormones bio-identiques et non pas d’un danger quelconque d’utiliser ces produits. Ces «groupes pharmaceutiques» ne sont pas les multinationales qui font partie du cartel pharmaceutique international mais plutôt des petites et moyennes entreprises aux É.-U. qui mettent en marché des produits à base d’hormones bio-identiques. Les grandes pharmaceutiques comme Wyeth-Ayerst font une pression énorme et sans relâche sur la FDA et le Congrès américain pour bannir ces hormones en faveur de leurs hormones pharmaceutiques non bio-identiques. Dans le cas de Wyeth-Ayerst (fabricants de Premarin-Provera), ils font une guerre sans merci à l’oestriol et ont ainsi réussi à en restreindre l’accès même pour les pharmaciens préparateurs, en alléguant que «la sécurité et l’efficacité de leurs soi-disant thérapeutiques hormonales bio identiques … ne sont étayées par aucune preuve médicale.» La FDA reprend ici le langage de cette multinationale — mais ce qui est ironique est que Wyeth-Ayerst commercialise ces mêmes produits en Europe où l’oestriol est disponible sous différentes formes, en particulier des crèmes ou gels pour la sécheresse vaginale. Toute cette guerre contre les hormones bio-identiques n’est rien d’autre qu’une question de $$$$$ et non pas de la santé des femmes. De fait, les résultats négatifs de l’Étude WHI (Women’s Health Initiative), première étude sur l’hormonothérapie dite «classique» (Premarin-Provera) qui a été subventionnée par des fonds publics depuis la mise en marché de ces produits dans les années 60, ont causé une chute dramatique de l’utilisation de ce type d’hormonothérapie, et en passant, une diminution de l’incidence du cancer du sein — chose qui ne s’était jamais produite jusqu’à maintenant. Pour ce qui est de la progestérone micronisée (un terme qui est synonyme de «bio-identique», les données d’une très importante étude européenne ont marqué un jalon dans les connaissances sur les risques reliés à l’hormonothérapie classique par rapport à l’hormonothérapie bio-identique. Voir http://www.esculape.com/gynecologie/ths_e3n_gyneweb2006_risk.html.
Les conclusions de cette étude sont claires: «Seul un traitement associant estrogènes / progestérone naturelle micronisée semble ne pas augmenter le risque de cancer du sein». Pour la première fois, une étude menée dans les règles de l’art comparait les effets des progestines (non bio-identiques) et la progestérone naturelle (bio-identique). Voici la conclusion de l’étude à ce sujet:«L’impact du progestatif associé aux estrogènes par voie transdermique a été également analysé. Avec la progestérone micronisée et les dérivés prégnanes, le risque relatif n’est pas modifié (respectivement 0,5 et 0,9) alors qu’avec les norprégnanes il est multiplié par 3». (À noter que «norprégnanes» s’applique aux progestines du type Provera, et multiplié par 3 veut dire une augmentation de 300% des risques.) Il est évident (et bien documenté) que cet effort pour discréditer les hormones bio-identiques est le résultat de la pression exercée par le cartel pharmaceutique sur les autorités américaines pour faire bannir l’hormonothérapie bio-identique en faveur de l’hormonothérapie «classique» sous prétexte que cette dernière est appuyée par des études et approuvée par la FDA alors que l’autre ne l’est pas, alléguant le manque d’études à l’appui. Le fait est qu’il y a bel et bien des études à l’appui, dont l’étude E3N, mais la FDA ne considère que celles qui font l’affaire des cartels pharmaceutiques pour les aider à arriver à leurs fins.
Concernant votre commentaire «Au bout de la ligne se sont NOUS LES FEMMES qui devons endurer ces souffrances et que l’immense désaccord qui plane présentement ne fait qu’ajouter à nos souffrances», je vous dirais que si ce désaccord vous fait souffrir, c’est bien regrettable car la question de l’hormonothérapie n’est pas à la veille de faire l’unanimité dans le monde médical. Vous n’avez qu’à visionner l’émission «Maudites hormones» pour vous en convaincre. Dans une telle situation, aussi pénible soit-elle, il faut absolument bannir la peur. Elle est très mauvaise conseillère et si vous l’entretenez vous augmenterez votre stress, qui à son tour bousillera votre système hormonal. Vivre dans la gratitude, cultiver l’amour, croire sincèrement que nous sommes des êtres précieux aux yeux de Dieu et qu’Il mettra sur notre chemin tout ce dont nous avons besoin pour accomplir la mission qu’Il nous a donnée en nous mettant sur cette planète — autant de choses qui mènent à la paix intérieure, qui est indispensable au contrôle du stress et joue un rôle vital dans la santé mentale et physique. Les professionnels de la santé font bien leur possible mais ce sont des instruments humains faillibles malgré toute la science sur laquelle ils peuvent s’appuyer. S’en remettre entièrement entre leurs mains est un grand risque à prendre.
Vous souhaitant bon courage et surtout bon succès dans votre démarche de santé. En toute amitié,
