Bonjour,
Je suis âgée de 47 ans et ménopausée depuis l’âge de 34 ans par chirurgie, hystérectomie totale. Depuis ce temps j’ai une dose d’estradiol 17-b de 37.5 au quatre jour, par timbre. J’ai lu les effets de la dominance estrogène et je crois que j’ai ce problème. J’ai un diagnostic de dépression actuellement et je ne tolère pas les anti-dépresseurs que j’ai essayé et j’ai énormément de chaleur, de rétention d’eau, prise de poids, sécheresse de la peau, maux de tête, fatigue, douleurs et même en arrêt de travail je n’arrive pas à prendre de l’énergie. Après plusieurs consultations psy je ne trouve toujours pas pourquoi je suis épuisée. Puis-je demander une ordonnance pour avoir de la progestérone ou si cela ne donnerait rien? Il y a longtemps après ma chirurgie mon médecin m’avait dit que n’ayant plus mes ovaires je n’avais plus besoin de progestérone.
J’aimerais avoir votre avis. Je vous remercie beaucoup.
Marie
Bonjour Marie,
D’abord je peux vous dire que plusieurs des symptômes énumérés dans votre courriel indiquent une dominance en oestrogène, c’est-à-dire que l’oestrogène n’est pas contrebalancé par la progestérone. Malheureusement, bien des médecins croient encore que lorsqu’une femme n’a plus d’utérus ou d’ovaires elle n’a pas besoin de progestérone. Tel fut le credo du monde médical pendant plusieurs décennies, mais des études scientifiques récentes ont amplement démontré que l’oestrogène et la progestérone sont des hormones qui fonctionnent en synergie et que prescrire une sans l’autre crée un déséquilibre hormonal qui augmente le risque de cancers hormono-dépendants, dont le cancer du sein, car la progestérone est protectrice des cellules mammaires contre la stimulation de l’oestrogène. Vous pourriez faire remarquer à votre médecin que des scientifiques éminents, dont le Dr Thierry Hertoghe, un endocrinologue européen qui est respecté dans tout le monde médical et qui a écrit plusieurs livres sur l’hormonothérapie, recommande l’utilisation de la progestérone bio-identique dans le cadre d’une thérapie hormonale substitutive, qu’une femme ait son utérus et ses ovaires ou non. Vous pourriez même imprimer l’article en référence (1) et lui apporter.
Les médecins peuvent prescrire Prometrium, qui est de la progestérone bio-identique prise par voir orale (gélules). Si votre médecin refuse absolument de vous prescrire de la progestérone, vous pourriez vous adresser à un médecin qui prescrit les hormones «sur mesure» sous forme de crème magistrale préparée en pharmacie. Vous trouverez des noms de médecins et de pharmacies sous l’onglet «Partenaires» du présent site. Une autre option est de commander une crème à la progestérone sur le site www.boutiqueantiage.com et de télécharger le «Guide d’utilisation des crèmes hormonales» que vous trouverez sur le site www.boutiqueantiage.com (avis en rouge, colonne de droite).
Vous pouvez continuer Estradot mais si vous voulez avoir plus de contrôle sur la dose pour diminuer graduellement, demandez à votre médecin de vous prescrire plutôt Estrogel, qui est également de l’oestradiol 17-b mais sous forme de gel qui s’applique sur la peau. Un autre point à souligner est que certains de vos symptômes, en particulier la fatigue persistante et les douleurs musculaires, pourraient indiquer une hypothyroïdie. La dominance oestrogénique est reconnue comme étant une cause de l’hypothyroïdie. La première chose à faire pour votre thyroïde, en plus de rétablir l’équilibre oestrogène/progestérone, est de vous assurer d’un apport suffisant en iode car ce nutriment est indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde. Toutefois, si vous voulez en savoir plus sur ce sujet d’une importance primordiale sur votre santé et votre qualité de vie, je vous suggère de vous procurer le livre de Gisèle Frenette, L’hypothyroïdie expliquée.
J’espère que ces renseignements vous aideront et je vous souhaite une bonne santé au naturel.
Nicole Renaud, nd.a. naturopathe agréée membre de l’ANAQ
