Un faible niveau d’oestriol augmente le risque de cancer du sein

Un faible niveau d’oestriol augmente le risque de cancer du sein

Les trois formes principales d’oestrogènes chez les femmes sont l’oestrone (E1), l’oestradiol (E2), et l’oestriol (E3). L’oestradiol est la forme qui prédomine pendant les années de fertilité aussi bien en termes de niveaux sériques, qu’en terme d’activité oestrogénique. Pendant la ménopause, l’oestrone est l’œstrogène dominant et pendant la grossesse, c’est l’oestriol qui domine, en termes de niveaux sériques.

Nous savons que les oestrogènes stimulent la prolifération cellulaire, et plus spécifiquement l’oestradiol en dominance, impliqué dans certains types de cancers. On estime maintenant que les deux hormones majeures présentes pendant la grossesse – la progestérone et l’oestriol – pourraient offrir une bonne protection contre le cancer.

Les femmes qui suivent actuellement une thérapie hormonale substitutive devraient peut-être s’intéresser à l’oestriol en tant qu’alternative plus sécuritaire dans le traitement de la sécheresse vaginale et/ou d’atrophie vaginale, de bouffées de chaleur sévères, d’incontinence urinaire, de relations sexuelles douloureuses, et autres symptômes associés à un déséquilibre hormonal.

Dans le cadre du traitement de l’ostéoporose, l’oestriol améliore significativement la densité minérale osseuse en inhibant la résorption de l’os, et pourrait être très efficace chez les personnes âgées. L’oestriol peut être facilement éliminé du corps par les urines car il est soluble dans l’eau. Il n’a donc pas besoin d’être métabolisé par le foie et ne risque pas de s’accumuler dans le corps. Pour ces raisons, l’œstrogène le plus sécuritaire est l’oestriol. La crème à l’oestriol peut être appliquée sur la région vaginale de façon quotidienne.

Moins d’oestriol, plus de cancer! Chez 34 femmes ne présentant pas de signes de cancer, le Dr. Lemon a découvert que le niveau d’oestrogènes s’élevait en moyenne à 1.3 avant la ménopause et à 1.2 par la suite. Cette équation a été effectuée à partir des niveaux d’hormones sériques de 26 femmes atteintes de cancer du sein, et les résultats étaient très différents! Le niveau d’oestrogènes s’élevait en moyenne à 0.5 avant la ménopause et à 0.8 par la suite.

Dans une autre étude, le Dr lemon a découvert que les femmes atteintes de cancer et qui avaient un niveau d’oestriol plus élevé, survivaient beaucoup plus longtemps après la chirurgie que celles qui ont un niveau plus bas. Sachant que ces femmes avaient besoin d’augmenter leur niveau d’oestriol pour augmenter leur quotient d’oestrogènes, le Dr Lemon a utilisé un traitement à l’oestriol pour améliorer l’état de certaines patientes atteintes de cancer du sein. Il a demandé à un petit groupe de femmes atteintes d’un cancer du sein incurable (ces patientes avaient des métastases aux os) de prendre de grandes doses d’oestriol. Résultat inattendu: à la fin de l’étude, 40% de ces femmes ont vu leur cancer régresser.

Une des choses que le Dr. Lemon a découvert dans ses recherches, c’est que lorsque vous observez le ratio d’oestradiol et d’oestriol chez les femmes, vous remarquez que les populations qui fabriquent le plus d’oestriol ont un taux plus faible de cancer du sein. La population japonaise par exemple, qui enregistre le taux le plus faible de cancer du sein, a un niveau d’oestriol moyen plus élevé que le niveau d’oestradiol, et le niveau d’oestradiol est aussi plus bas que la moyenne des femmes des autres populations.

Le Dr. Lemon a également effectué une étude sur les tumeurs mammaires chez les rats. Il a découvert que les rats à qui l’on administre de l’oestriol avant de leur administrer une substance cancérigène avaient une réduction de 90% de l’incidence du cancer du sein. Le Dr Lemon a donc conclut que l’oestriol jouait un rôle important dans la différenciation des cellules souches normales présentes dans le tissu mammaire qui est plus vulnérable aux agent cancérigènes.

Après une ou deux décennies passées aux oubliettes, «l’hypothèse de l’oestriol» pour prédire et prévenir le cancer du sein (et peut-être aussi comme traitement du cancer du sein) est de retour! Et certains chercheurs sont de plus en plus d’accord pour dire que peut-être… seulement peut-être… que l’oestriol dans sa forme naturelle pouvait agir aussi bien (et peut-être même mieux) que les médicaments synthétiques tels que le Tamoxifen.

Et comme si les nouvelles n’étaient pas assez inétressantes, il existe une nouvelle façon d’utiliser l’oestriol qui pourrait redonner espoir et soulagement aux personnes atteintes de maladies auto-immunes, spécialement la sclérose en plaques car les femmes atteintes de sclérose en plaques rapportent que leurs symptômes disparaissent pendant la grossesse, moment où les niveaux d’oestriol et de progestérone sont élevés.

Il est recommandé d’utiliser une crème d’oestriol ou lotion à 0.5% et de l’appliquer dans la région vaginale à tous les deux jours. La progestérone sera éliminée du corps en 8 à 12 heures, alors que l’oestriol demeure active plus longtemps. Il est donc préférable d’appliquer l’oestriol une journée, de passer une journée et de l’appliquer la journée suivante. Cette recommendation est approuvée par le Dr Zava, chercheur et auteur du livre What Your Doctor May Not Tell You about Breast Cancer (Ce que votre médecin de vous dit pas au sujet du cancer du sein) dans lequel un chapitre complet aborde le sujet de l’oestriol et de ses bienfaits. Il écrit qu’«avec la dose minimale d’oestriol recommandée dans la plupart des pays européens et au Japon, qui est de 0,5mg à chaque deux jour, les niveaux sanguins d’oestriol restent normaux et ne favorisent pas la croissance des tissus endométriaux et mammaires. Il est également fascinant de voir que l’oestriol a un effet oestrogénique plus efficace sur les tissus du tractus génital inférieur, spécialement le tissu vaginal, que sur les cellules de l’endomètre ou mammaires.

La façon la plus efficace de mesurer l’oestriol est d’utiliser la collection d’urine ou de salive pendant 24h. Les chercheurs ont découvert que les récepteurs d’oestrogènes dans le tractus génital inférieur avaient une plus grande affinité pour l’oestriol que pour l’oestradiol, et l’inverse est aussi vrai pour les cellulles endométriales et mammaires. Cela expliquerait pourquoi on a découvert que les doses recommandées aidaient à réduire la sécheresse et l’atrophie vaginale sans stimulation des cellulles endométriales et mammaires.

Virginia Hopkins, éducatrice en santé et co-auteure avec le Dr John Lee de deux best-sellers sur la santé hormonale, écrit sur son blogue qu’«avant la venue de la thérapie hormonale substitutive bioidentique (THSB), l’oestriol était rarement utilisé aux États-Unis, à cause de l’industrie pharmaceutique qui n’est pas intéressée à produire des produits hormonaux non-brevetables, peu importe qu’ils soient efficaces et sécuritaires.

Dans une analyse effectuée sur l’oestriol dans les années 80, le Dr. Robert Greenblatt, l’un des plus éminents chercheurs dans le domaine de l’hormonothérapie de l’époque, a déclaré que «la capacité de l’oestriol de soulager les symptômes vasomoteurs (comme les bouffées de chaleur) et d’augmenter la maturation des cellules vaginales (prévenant la sécheresse vaginale) et ce, sans induire d’effets secondaires, était une raison suffisante pour que cette hormone soit incluse dans la gestion des symptômes qui surviennent lors de la ménopause.» En d’autres mots, il savait que l’oestriol aurait dû être utilisé dans les thérapies hormonales substitutives (THS) à cause de son efficacité pour réduire les bouffées de chaleur, sans causer d’effets secondaires, contrairement aux THS conventionnelles.

Préoccupations de sécurité Pour plus de précautions, l’oestriol transdermique serait un meilleur choix en hormonothérapie. Plusieurs études ont démontré que les oestrogènes sous forme transdermique présentaient moins de risques pour la santé que les formes orales. L’expérience clinique de plusieurs médecins dans les 20 à 30 dernières années suggère que l’œstrogène transdermique est même plus efficace chez certaines femmes. On pense que cela serait dû à «l’effet de premier passage au foie» qui veut dire que les substances administrées par voie orale sont souvent métabolisées au niveau du foie avant d’aller exercer leur activité dans le corps. Les oestrogènes administrés par voie orale font partie de ces substances.

Nous savons que l’oestriol ne déclenche pas la prolifération de l’endomètre autant que les autres formes d’oestrogènes. Cependant, il est préférable d’utiliser une crème à la progestérone pour contrebalancer l’effet oestrogénique de l’oestriol.  En outre, plusieurs études suggèrent que l’œstrogène bio-identique présente moins de risque lorsqu’il est administré conjointement avec une faible dose de progestérone bio-identique.

Où pouvez-vous vous procurer une crème à l’oestriol? Pour les femmes qui n’ont pas de référence pour acheter cette crème, vous trouverez différents produits sur la Boutique Anti-âge au www.boutiqueantiage.com. Nous vous suggéreons fortement de suivre les doses recommandées par votre praticien de la santé afin d’être certaine que vous l’utilisez de façon sécuritaire.

Si vous désirez plutôt être accompagnée dans votre démarche, nous vous suggérons de compléter la demande de consultation en cliquant sur le lien ci-après:

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Portez-vous bien et j’espère que cette information vous aidera à améliorer votre santé hormonale!