Une vessie hyper-active causée par un fibrome?

Une vessie hyper-active causée par un fibrome?

Bonjour,

J’ai depuis une quinzaine d’année une vessie hyper-active. Pour résumé, j’ai passé de nombreux examens, pris de nombreux médicaments, arrêté la pilule, essayé plusieurs médecines douces pour finir par penser que j’avais un problème entre les deux oreilles. Je vais donc voir un psy. Mais voilà qu’à mon examen annuel, mon médecin de famille me demande de passer un écho car elle trouve mon utérus dur. Le médecin me mentionne que j’ai un fibrome. Est-ce mon fibrome que j’aurais depuis 15 ans qui me causerait tout?

Quelle vie, celle de la passer sur un bol de toilette! Même la nuit chère Micheline! Si oui, pourquoi mon médecin ne l’a pas détecté avant, serait-ce parce qu’il aurait grossit de plus en plus chaque année jusqu’à mon examen annuel de cette année? Pensez-vous que mon fibrome cause ma vessie hyper-active? Et pourquoi mon médecin n’a pas pensé que cela pouvait être la cause après toutes ces années, soit que quelque chose pesait sur ma vessie? Est-elle compétente?

Merci beaucoup.

Michèle R.


Bonjour Michèle,

Vous avez certainement bonne cause de vous questionner sur la compétence de votre médecin — mais c’est seulement lorsque votre fibrome sera réduit ou éliminé que vous allez vraiment avoir la réponse à cette question. Pour ce qui est de la vitesse avec laquelle un fibrome peut grossir, chaque cas est différent. Ça dépend de votre état hormonal, car si l’oestrogène domine ou est trop élevé le fibrome grossira plus vite étant donné que les fibromes sont des masses fibreuses très sensibles à cette hormone. De fait, lorsque les niveaux d’oestrogène baissent à la post-ménopause, les fibromes rapetissent ou disparaissent d’eux-mêmes.

Si vous êtes dans la quarantaine, vous avez probablement de plus en plus de cycles anovulatoires, ce qui veut dire que vos niveaux de progestérone ovarienne sont à zéro ce mois-là. Ceci qui donne alors une chance à l’oestrogène de stimuler davantage les tissus de l’endomètre et de l’utérus, et par conséquent la croissance des fibromes peut devenir très rapide même s’ils avaient été «dormants» pendant plusieurs années. Par contre, même si vous êtes plus jeune, vous n’êtes pas à l’abri de cette dominance de l’oestrogène car il y a d’autres facteurs qui peuvent avoir un impact, en particulier le stress, qui nous fait produire un surplus de cortisol (l’hormone du stress) ce qui a pour conséquence de réduire les niveaux de progestérone et de favoriser la dominance de l’oestrogène.

Si ce n’est déjà fait, je vous suggérerais de lire les chroniques que vous trouverez dans la catégorie «Fibromes» de mon site web (cliquez ici pour y accéder). Je vous suggérerais d’insister sur l’extraction du fibrome (myomectomie) plutôt qu’une hystérectomie. S’il y a moyen, gardez votre utérus — ce n’est pas un organe «jetable» à la ménopause, il joue encore un rôle au niveau systémique, sans compter qu’il aide à tenir les autres organes en place, en particulier la vessie.

La progestérone peut aider à réduire les fibromes — d’ailleurs mon prochain article de l’Émeraude contiendra un témoignage impressionnant à cet effet — mais cette approche exige de la patience et n’est pas toujours couronnée de succès surtout si le facteur stress n’est pas bien contrôlé.

Je vous souhaite bon succès dans votre démarche de santé,