Cas remarquable d’une femme qui a suivi son intuition plutôt que l’avis du médecin

Cas remarquable d’une femme qui a suivi son intuition plutôt que l’avis du médecin

Voici une lettre que j’ai reçue récemment d’une femme qui s’est retrouvée avec des problèmes typiques de la préménopause et comment elle a pu s’en sortir grâce à une démarche courageuse et éclairée.


Bonjour,

Je suis âgée de 54 ans et j’ai commencé la ménopause à l’âge de 52 ans. Il y a un an, lors d’un examen gynécologique, le médecin a détecté un polype et un fibrome à l’utérus, des kystes aux ovaires ainsi qu’un léger épaississement de l’endomètre. La gynécologue avait alors recommandé de subir une biopsie à l’utérus.

Ayant entendu parler des bienfaits de la crème à la progestérone bio-identique, j’ai décidé de l’essayer. Après un mois d’application de crème, une menstruation abondante s’est produite. J’ai continué d’utiliser la crème et 6 mois plus tard, il y eut une autre menstruation longue et abondante. Cela ne s’est pas reproduit depuis.

L’été dernier, j’ai subi un second examen gynécologique. Le polype et le fibrome avaient diminué de moitié, les kystes aux ovaires et l’épaississement de l’endomètre avaient complètement disparu. La gynécologue a de nouveau recommandé de subir une biopsie à l’utérus. Je continue d’utiliser la crème à la progestérone bio-identique et je me sens très bien. Je prends aussi de l’Estro Sense, du Cellfood, du Kamourä (HP pour le foie), des plantes dépuratives (psyllium et autres) et j’ai une alimentation essentiellement végétarienne et biologique.

Le dernier examen PAP-Test s’est avéré normal. Cependant, le médecin voudrait que je subisse la biopsie étant donné qu’à la dernière échographie, le polype n’était pas entièrement disparu. Pour ma part, je préférerais passer une autre échographie afin de vérifier si tout est rentré dans l’ordre mais je crois que le médecin ne sera pas d’accord. Lorsque je lui ai parlé de ce que je faisais, elle m’a répondu en riant presque de moi que j’aurais probablement obtenu les mêmes résultats sans avoir fait tout ça. Est-ce un manque de connaissance ou un manque d’honnêteté de sa part?D’après vous une biopsie est-elle vraiment nécessaire?

Je vous remercie de votre attention et de votre aide.

Ghyslaine L.


Bonjour Ghyslaine,

Lorsque la transition de la ménopause s’amorce, les femmes sont beaucoup plus vulnérables aux genres de problèmes que vous avez connus. Comme l’explique le Dr John Lee dans «Tout savoir sur la préménopause», un livre que je recommande à toutes les femmes de lire quand elles arrivent à ce stade de leur vie, les ovulations deviennent sporadiques et sans ovulation, la production de progestérone par les ovaires chute à zéro. Toutefois, le niveau d’oestrogène peut demeurer assez élevé pendant un certain temps car la production de cette hormone par les ovaires baisse plus graduellement. Ceci crée ce que le Dr Lee a appelé un état de «dominance en oestrogène» et met les femmes davantage à risque de se retrouver avec des fibromes, des kystes sur les ovaires et les seins, une hyperplasie ou épaississement de l’endomètre et un bon nombre d’autres problèmes causés par un excès de stimulation oestrogénique, sans compter l’augmentation du risque de cancer du sein ou de l’utérus.

Je vous félicite de la façon dont vous vous êtes prise en main. Vous avez fait exactement ce qu’il fallait faire. Tout d’abord en utilisant une crème à la progestérone bio-identique, vous avez aidé à rétablir l’équilibre hormonal et à contrôler l’effet de l’oestrogène sur l’utérus et les ovaires. Non seulement la progestérone a-t-elle réduit la stimulation oestrogénique de ces tissus, mais elle a également aidé votre utérus à se nettoyer. Il arrive assez souvent que quand elles commencent à utiliser une crème à la progestérone au début de la ménopause, les femmes ont une ou deux menstruations même si les règles avaient cessé depuis quelque temps. Ce nettoyage permet d’éviter un curetage et parfois même une hystérectomie.

Sur le plan alimentaire vous êtes sur la bonne voie et vous avez également fait des choix judicieux pour les suppléments, en particulier Estro Sense de Lorna Vanderhaeghe. Ce produit contient des extraits de plantes qui ont des propriétés anti-oestrogéniques plutôt que pro-oestrogéniques. Le Indole-3-Carbinol (I3C), en particulier, est un ingrédient extrait des légumes crucifères (brocoli, chou-fleur, chou de Bruxelles, etc.) qui a la capacité de réduire les niveaux d’oestrogènes puissants comme l’oestradiol en aidant à les convertir en oestriol, un oestrogène plus faible et bénéfique, dont je parlais dans une récente chronique (voir références ci-dessous). Qui plus est, les propriétés anti-cancer de l’I3C ont été démontrées dans plusieurs études scientifiques.

En présence de fibromes ou autres manifestations de dominance d’oestrogène, il vaut mieux éviter les plantes à effet oestrogénique telles que le soya, le trèfle rouge, le donc quai, l’igname sauvage et autres qu’on trouve dans les formulations pour la postménopause. Tant que la ménopause n’est pas «installée», en plus de l’I3C qui devrait faire partie de la supplémentation de toute femme qui arrive à la ménopause, d’autres plantes et nutriments bénéfiques comprennent la baie de gattilier, l’extrait de thé vert, le curcuma, le romarin, le lycopène, l’acide linoléique conjugué (ALC), la coenzyme Q10, l’EPA et DHA (huile de poisson), les vitamines A, D et E et les tocotrienols. Ces nutriments aident à équilibrer les hormones, réduire l’inflammation et protéger les tissus contre la stimulation oestrogénique. Il est également important de continuer à vous préoccuper de l’état de votre foie. Notre foie est un véritable laboratoire de transformation des hormones et son bon fonctionnement est crucial à l’équilibre hormonal.

Il est intéressant que votre gynécologue prétende que vos problèmes se seraient réglés d’eux-mêmes. C’est bien typique de l’attitude des médecins à l’égard des femmes – même si votre médecin est une femme. C’est certainement de l’ignorance de sa part de n’être pas au courant des recherches scientifiques courantes dans le domaine nutraceutique – recherches qui sont pourtant publiées dans les revues médicales, surtout en ce qui concerne l’I3C. Et ce qui est encore plus navrant, c’est qu’elle ne vous ait pas immédiatement prescrit de la progestérone bio-identique pour contrer cette stimulation oestrogénique qui risquait de tourner mal. Mais maintenant que vous êtes sur la voie de la guérison, je crois que vous êtes sage d’essayer d’éviter une intervention agressante comme la biopsie, surtout étant donné qu’une échographie pourra vérifier si la seule chose préoccupante qu’il reste à surveiller – le polype – continue à se résorber. Dans ces conditions, même sur le plan médical, attendre encore un peu ne serait pas considéré comme un risque significatif.Bon succès dans votre démarche de santé et continuez à être à l’écoute de votre corps. Vous êtes sur la bonne voie pour vivre une ménopause réussie au naturel!

Référence et lecture recommandée:

Voir ma chronique intitulée: «L’oestriol pourrait-il être l’élixir des femmes ménopausées?» Dr John R. Lee, M.D., «Tout savoir sur la préménopause», Éditions Sully