Manger équilibré ne suffit pas

Manger équilibré ne suffit pas

Extrait d’un article de Jean-Marc Dupuy publié sur le site http://www.santenatureinnovation.com

Note de Micheline:Je vous propose cet extrait d’un article de Jean-Marc Dupuis publié dans son infolettre santenatureinnovation.com qui expose le mythe persistant véhiculé autant par les médecins que par les nutritionnistes que manger équilibré assure un niveau adéquat de nutriments essentiels à la santé. Si vous vivez à la campagne, cultivez vos propres légumes et passez beaucoup de temps au grand air (pour la vitamine D), c’est peut-être possible, sinon vous vous faites des illusions qui pourraient s’avérer désastreuses pour votre santé. Et il faut ajouter que les restrictions sur les compléments alimentaires qui sévissent en France pourraient bien nous affecter au Canada si nous ne réagissons pas à cette tendance alimentée par l’industrie pharmaceutique.


Manger équilibré ne suffit pas

En France, les autorités sanitaires entretiennent activement le mythe selon lequel il suffirait de manger un peu de tout pour échapper à tout risque de déficit. «Manger, bouger, et cinq fruits et légumes par jour» tient lieu d’alpha et d’oméga de la nutrition.

Il s’agit purement et simplement d’un mensonge institutionnel. En réalité, même en mangeant équilibré à chaque repas – selon les consignes du Plan National Nutrition Santé (PNNS) – il est impossible d’atteindre les taux optimaux de plusieurs nutriments essentiels, dont par exemple la vitamine D, la vitamine C et la vitamine B1, B6 et la vitamine E [7]. Cela tient aux besoins très élevés qu’entraîne le mode de vie moderne, à la pauvreté nutritionnelle des aliments disponibles dans le commerce, et à l’évolution des habitudes alimentaires, par exemple la faible consommation d’abats riches en nutriments rares (glandes et organes internes des animaux comme le foie, les reins, le cœur, le thymus).

Le résultat est qu’une proportion importante de la population n’atteint pas le niveau de santé qui serait possible avec des taux optimaux, y compris parmi les personnes mangeant équilibré et bio, et y compris parmi celles qui se complémentent en prenant quotidiennement des suppléments nutritionnels!

L’étude NutriNet publiée en 2013 a révélé que 51,3% des femmes non complémentées et 38,8 % des femmes complémentées manquent de magnésium. L’insuffisance est de 60,4 % pour les hommes non complémentés et de 46,5% si complémentés.

On est donc très loin du compte, et d’après l’étude NutriNet, la situation est similaire pour la vitamine E, la vitamine C, le zinc, le calcium, plusieurs vitamines B et le fer chez les femmes.

Ces résultats inquiétants confirment ce qu’avaient déjà révélé de grandes études réalisées précédemment:

80% des adultes sont en déficit de vitamine D [8] ;
40 à 90% des personnes sont en dessous des 2/3 des Apports Nutritionnels Conseillés en zinc [9];
20% de la population a des signes biologiques de déficit de vitamine B1 [10];
16% de la population a des signes de carence en vitamine B6 [11] ;
20% des hommes ont des taux bas de vitamine C [12] ;
23% des femmes ont des réserves de fer insuffisantes [13].

Ces déficits nutritionnels entraînent très largement dans la population un risque plus élevé de maladies, une plus faible résistance aux infections, un système immunitaire moins vigoureux, une moindre énergie, une moindre résistance au stress, une moindre longévité, et par conséquent des dépenses de santé augmentées.

La question est donc: pourquoi les autorités sanitaires s’en préoccupent-elles si peu??

Que font les autorités sanitaires? Les autorités de santé en France se contentent depuis plusieurs décennies d’essayer de persuader les populations qu’il suffit de manger équilibré. Elles consacrent d’importants budgets de recherche et de communication à la lutte contre l’alimentation trop grasse, trop sucrée, trop salée, mais ne font strictement rien pour informer les populations sur l’intérêt d’une complémentation alimentaire, pourtant incontournable.

Au contraire, la législation ne cesse de se durcir contre les fabricants de compléments, souvent réduits à la faillite, à l’exil, ou à une semi-clandestinité. Ainsi, les restrictions sont-elles toujours plus dures, et la répression de plus en plus féroce, contre la possibilité même pour les fabricants de communiquer sur les effets de leurs produits.

La législation actuelle en vigueur dans toute l’Europe est que seules sont autorisées les «allégations thérapeutiques» qui ont été définies et rédigées par la Commission européenne elle-même. Les fabricants n’ont plus la moindre marge de manœuvre pour faire connaître à leurs clients les vertus de tel ou tel nutriment, sauf à déposer un dossier de demande d’allégation auprès de l’autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA), qui les refuse dans 95 % des cas…

L’objectif est extrêmement clair : imposer à terme les mêmes restrictions aux compléments alimentaires qu’aux médicaments, et réserver leur distribution aux pharmaciens, avec des conséquences énormes en terme de prix et de diminution de l’offre. Exactement comme si les personnes souhaitant faire un régime étaient obligées d’acheter toute leur nourriture en pharmacie.

De leur côté, les médias, c’est bien simple, ne relayent jamais à grande échelle les multiples études faisant état de l’intérêt pour la santé des compléments alimentaires. En revanche, toute publication scientifique qui soupçonne un danger lié aux compléments alimentaires bénéficie d’une hystérie médiatique sur le thème «on vous l’avait bien dit», y compris et surtout lorsqu’elle est sont biaisées et dépourvues de toute rigueur [14].

Cette hostilité de principe aux compléments alimentaires a des conséquences sanitaires graves dans la population. Mais elles n’inquiètent pas les nutritionnistes officiels. Pour eux, une complémentation ne se justifie que sous contrôle médical, et uniquement lorsque sont clairement apparues des «manifestations cliniques» de carences, autrement dit le stade ultime (avant la mort) de la dénutrition: scorbut dans le cas de la vitamine C, béri-béri dans le cas de la vitamine B1, ostéomalacie ou rachitisme dans le cas de la vitamine D.

Cette approche extrémiste est malheureusement très répandue, pour ne pas dire généralisée, parmi les pontes de la nutrition, à commencer par le Pr Serge Hercberg qui dirige depuis 14 ans le PNNS.

Des multi-compléments bien dosés en vitamines et minéraux et des apports protéiques suffisants pourraient pourtant participer de façon cruciale à l’accroissement de la longévité en bonne santé, tout en réduisant les dépenses de santé. La prise d’un complément de multivitamines de qualité a en effet un coût vraiment très réduit par rapport aux dépenses de médicaments, sans parler des dépenses énormes qu’entraînent l’hospitalisation, le placement en institution, la convalescence et l’accompagnement des personnes âgées physiquement diminuées présentant une carence en un ou plusieurs nutriments et une perte de masse musculaire.

A votre santé!

 

Jean-Marc Dupuis http://www.santenatureinnovation.com/retrouvez-vos-dernieres-lettres/