La grenade entrave la prolifération du cancer du sein hormonodépendant

La grenade entrave la prolifération du cancer du sein hormonodépendant

Un rapport publié dans le numéro de janvier 2010 de la American Association for Cancer Research révèle la découverte par des chercheurs de Californie qu’un ingrédient dans la grenade peut avoir un effet suppresseur sur la prolifération des cellules cancéreuses dans les tissus mammaires.

La recherche avait déjà démontré que l’acide ellagique dans ce fruit peut inhiber l’enzyme aromatase qui convertit les androgènes en oestrogènes, ce qui peut stimuler la prolifération cellulaire.

Mais les chercheurs viennent de découvrir quelque chose de plus extraordinaire encore: dix ellagitannines, qu’on trouve dans la grenade, ont le potentiel de prévenir le cancer oestrogéno-dépendant, grâce à un métabolite de l’acide ellagique appelé urolithin B. Selon le directeur de cette recherche, le Dr Shiuan Chen, «ces ingrédients phytochimiques inhibent la production d’œstrogène et ainsi préviennent la prolifération des cellules cancéreuses et entravent la croissance des tumeurs nourries par l’œstrogène.

Le Dr Chen s’est déclaré surpris de cette découverte. «Nous savions que certains fruits, comme les raisins, avaient un effet inhibiteur sur l’aromatase, mais avec la grenade, il s’agit d’un élément phytochimique entièrement différent» explique-t-il. Il suggère qu’une plus grande consommation de ce fruit pourrait être bénéfique non seulement pour les seins mais aussi pour d’autres tissus sensibles à l’œstrogène, comme les ovaires et l’utérus, et bien sûr, la prostate chez les hommes.

On sait par ailleurs que l’Indole-3-carbinol (I3C), provenant des légumes crucifères (brocoli, chou-fleur, choux de Bruxelles, etc.) a également un effet protecteur pour les tissus mammaires. Le I3C administré à un groupe de femmes pendant deux mois a réduit les niveaux d’oestrogènes plus puissants et augmenté celui des oestrogènes plus faibles. Mais le plus important est que cette substance s’est avérée capable de réduire le niveau d’un métabolite de l’œstrone, le 16-a-hydroxyestrone, directement associé au cancer du sein et de l’endomètre. (Bradlow et al. 1991).

http://cancerpreventionresearch.aacrjournals.org/cgi/content/short/3/1/108

Commentaire de Micheline…

Quelle excellente nouvelle !!! Un simple fruit qui pourrait peut-être avoir plus d’impact pour inhiber l’aromatase et par conséquent la stimulation oestrogénique des cellules mammaires que les médicaments anti-aromatase comme Femara ou Arimidex, qui sont généralement prescrits post opération pour un cancer du sein après avoir fait un bout de chemin avec le Tamoxifen. Dans mes recherches sur l’internet, je suis tombée sur un excellent article de synthèse écrit par un scientifique d’Angleterre, le Dr Paul Goss, M.D., qui débute ainsi: «Les agents anti-aromatase jouent maintenant un rôle central dans la gestion de cancer du sein chez les femmes à la postménopause; ils sont supérieurs à l’acétate de mégestrol comme thérapie de seconde ligne et au Tamoxifen comme thérapie de première ligne pour le contrôle des métastases.»

Même si vous n’êtes pas un professionnel de la santé, cet article est facile à comprendre. En résumé: Les médicaments anti-aromatase sont plus efficaces pour éviter une récidive du cancer que les modulateurs sélectifs des récepteurs d’œstrogène comme le Tamoxifen.

Bien sûr, les opinions sur ce médicament diffèrent grandement. Je dirais que celle qu’exprime la Dre Sylvie Demers dans «Hormones au féminin» est la plus révolutionnaire car elle postule que si le Tamoxifen et les inhibiteurs d’aromatase fonctionnent comme traitement du cancer du sein, c’est qu’ils peuvent augmenter les taux d’oestradiol et la sensibilité des récepteurs ces cellules mammaires à cet œstrogène.» Ceci est directement à l’opposé de ce qu’on trouve dans la littérature scientifique actuelle. Mais comme elle dit «Un des buts de ce livre est de susciter la recherche en santé des femmes». Il est certain que ce qu’elle postule au sujet de ces médicaments va susciter des réactions quelque part dans le monde médical, et je la félicite de son courage.

Le Dr John Lee est parmi les auteurs médicaux qui sont contre l’administration du Tamoxifen, dont les effets secondaires sont nombreux et non négligeables (p. ex. le cancer de l’utérus). Un gynécologue qui assistait à une de mes conférences avait d’ailleurs exprimé la même opinion et encouragé les femmes présentes à la conférence à éviter ce médicament, qui d’ailleurs est de plus en plus remis en question par la communauté médicale. Mais comme toujours il y a l’inertie des protocoles médicaux qui fait que ça peut prendre des années avant que les choses changent malgré l’évidence scientifique qui s’accumule.

Entre temps, je crois que les femmes qui ont eu un cancer du sein ou veulent s’en protéger ont tout avantage à se prévaloir de ce que nous offre la nature. Les inhibiteurs naturels d’aromatase comme l’I3C et le DIIM (Diindolylmethane), tel que l’on trouve dans le EstroSense de Lorna Vanderhaeghe , ont été scientifiquement éprouvés, et si on y ajoute maintenant le jus ou les suppléments à base de grenade, nous mettons les forces de la nature de notre côté. Veuillez cependant noter que je ne conseille à personne d’aller à l’encontre de ce que leur médecin leur conseille. Je ne fais que vous présenter les avancées de la recherche. Il vous incombe de prendre des décisions éclairées en ce qui a trait à tout traitement post-cancer du sein, en consultation avec votre médecin.

 


www.santedesfemmes.com