Le calcium, une arme à deux tranchants

Le calcium, une arme à deux tranchants

Le calcium joue un rôle vital dans le corps humain. En plus de maintenir la santé des os, il contrôle la fonction musculaire, transmet les impulsions nerveuses, fait battre le cœur, facilite la coagulation normale du sang et la guérison des blessures. Un autre rôle primordial du calcium est par contre très peu connu: il constitue un messager important de la communication cellulaire. En effet, il permet à nos cellules de recevoir des messages de toute une panoplie d’éléments biochimiques essentiels à la vie, dont les hormones, les anticorps, les peptides, les neurotransmetteurs, etc. De fait le calcium est la molécule de signalisation cellulaire la plus abondante et universelle, et ce rôle du calcium s’étend même aux cellules du cerveau. Il a même un rôle dans l’apoptose, qui est la mort cellulaire programmée qui fait partie intégrante de l’homéostasie du corps.

Tout changement dans la quantité de calcium qui pénètre la cellule peut dramatiquement modifier son fonctionnement Au sein de la communauté scientifique, on se rend de plus en plus à l’évidence qu’au fur et à mesure que nous vieillissons, nos cellules commencent à perdre leur capacité de contrôler la quantité de calcium qui pénètre dans nos cellules. La nature nous a dotés d’un système très complexe pour contrôler ce flux cellulaire de calcium, mais à cause des toxines environnementales auxquelles nous sommes exposés au cours de notre vie, notre système d’autorégulation du calcium devient défectueux. Le vieillissement est un autre facteur qui fait que l’influx intracellulaire de calcium ne fonctionne plus comme il le devrait. Cela peut perturber un nombre important de processus cellulaires qui affecteront toutes les cellules du corps, en particulier les cellules du cerveau. L’excès de calcium cellulaire a été relié aux troubles de santé suivants:

  • développement du cancer ;
  • migraines ;
  • accidents vasculaires cérébraux ;
  • traumatismes cérébraux ;
  • déficiences immunitaires ;
  • hypertension ;
  • cardiopathies ;
  • diabète.

Chez les hommes, un apport élevé en calcium (plus de 1500 mg par jour) a été associé à un risque accru de cancer de la prostate. On a constaté que les cellules cancéreuses se servent de la fonction de signalisation du calcium pour se développer et se multiplier. Par contre la prise de vitamine D3 conjointement avec le calcium réduit de beaucoup cet effet négatif du calcium, en particulier en ce qui a trait au cancer de la prostate.

Il est important de se souvenir toutefois que le calcium accompagné de vitamine D3 améliore de façon significative la fonction du muscle cardiaque, plus encore qu’avec la vitamine D3 prise seule. Et il est bien connu que de combiner le calcium avec la vitamine D3 améliore de façon significative la santé des os sans qu’il soit nécessaire de consommer des quantités élevées de calcium.

En général, il est prudent de ne pas dépasser un apport de 1,000 mg par jour de calcium pris sous forme de suppléments. Lorsque l’on ajoute à cela l’apport en calcium alimentaire, on peut se retrouver avec près de 4000mg de calcium par jour – s’approchant du niveau où le calcium peut devenir nuisible. Cet effet est exacerbé par l’exposition aux pesticides, herbicides et autres produits chimiques qui peuvent avoir un impact sur les mécanismes qui contrôlent le calcium cellulaire. Un excès de calcium intracellulaire va surcharger les mitochondries des cellules, qui produisent 95 pour cent de l’énergie cellulaire. Deux choses se produisent alors: d’une part l’excès de calcium va ralentir la production énergétique des mitochondries, et d’autre part les grandes quantités de radicaux libres et de produits de peroxydation des lipides qui en résulteront augmenteront le risque de se retrouver avec des maladies dégénératives, y compris le cancer.

Il est facile de comprendre comment la supplémentation en calcium peut être une arme à deux tranchants. D’une part le calcium est absolument indispensable au bon fonctionnement du corps humain mais d’autre part l’excès de calcium ou le calcium mal assimilé provenant de la prise de suppléments présente des dangers réels. La mauvaise assimilation est surtout due au fait que beaucoup de suppléments de calcium ne contiennent pas les cofacteurs nécessaires à la bonne utilisation du calcium par le corps. Parmi ces cofacteurs, les plus importants sont la vitamine D3, dont l’apport recommandé est d’au moins 1000 UI par jour, le magnésium, dont l’apport devrait être à peu près égal à celui du calcium et la vitamine K, qui guide le calcium vers les os et prévient ainsi la calcification des tissus mous. Et bien entendu, la forme organique de calcium (comme on le trouve dans les plantes) est préférable car beaucoup plus sécuritaire que les formes inorganiques de calcium qu’on trouve dans beaucoup de suppléments.

Le carbonate de calcium provenant des écailles d’huitres et d’autre sources inertes est un exemple de calcium inorganique. Et n’oubliez pas que le calcium qu’on trouve dans les légumes vert foncé à feuilles, y compris les jus d’herbe de graminées (orge ou blé) est une forme organique de calcium qui est assimilable à 100%, contrairement aux formes inorganiques de calcium qu’on trouve dans les suppléments, tels que le carbonate de calcium. Si, par exemple vous utilisez une forme organique de calcium comme le jus d’orge en herbe (ou orge verte) comme supplément de calcium, il est impossible de surdoser en calcium et de perturber l’homéostasie du corps.* *

Pour plus d’information sur la vitamine K cliquez sur le lien suivant: «La vitamine K pour les os et le cardio».


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