La consommation de viande et la maladie d’Alzheimer

La consommation de viande et la maladie d’Alzheimer

Un article dans le journal scientifique Current Alzheimer Research fait état d’une étude sur des souris suggérant que la consommation d’aliments qui contiennent des quantités importantes de l’acide aminé méthionine peut augmenter considérablement les risques de démence de type Alzheimer. Bien que la méthionine soit un acide aminé essentiel, c’est-à-dire qui doit être obtenu par le biais de l’alimentation, les régimes trop riches en viande, surtout en viande rouge, risquent de créer un surplus de méthionine que le corps ne peut utiliser. «Lorsque la méthionine atteint un certain niveau dans le corps, ce dernier cherche alors à s’en protéger en la transformant en un autre acide aminé, l’homocystéine» explique le chercheur à la tête de cette étude, menée à Temple University aux É.-U. Et, poursuit-il, «Les données provenant d’études précédentes démontrent que plus les niveaux d’homocystéine dans le sang sont élevés, plus grand est le risque de démence. Ceci a été constaté par la plaque amyloïde qui se forme dans le cerveau des souris exposées à une alimentation plus carnée. Cette plaque est la principale façon de constater la présence de l’Alzheimer autant chez les humains que chez les animaux.»

Source:

http://www.lef.org/whatshot/2009_12.htm#Delay-aging-delay-Alzheimers

Commentaire de Micheline…

Les niveaux trop élevés d’homocystéine sont une menace à la santé qui dépasse de beaucoup la menace que peut représenter le cholestérol élevé. Voici quelques statistiques provenant de ce que l’on a constaté chez les humains pendant les deux dernières décennies (voir réréfence): Chaque augmentation de 5-μmol/L d’homocystéine est associée à une augmentation de:

  • 26% des décès reliés au cancer (en particulier le cancer du côlon, du cervix et des ovaires);
  • 50% des décès reliées aux maladies cardiovasculaires;
  • 104% des décès pour autres causes dont: les accidents vasculaires cérébraux et autre mortalité causée par la coagulation anormale du sang, athérosclérose (rétrécissement des artères) chez les adultes et même chez les jeunes (risque multiplié par le tabagisme), défauts congénitaux chez le fœtus, complications de la grossesse, augmentation de la tension artérielle – même chez les enfants, maladies du rein, démence (Alzheimer).

Vous avez bien lu, chaque fois que vos niveaux sanguins d’homocystéine augmentent d’un cran, vos risques de décès prématuré augmentent de 26% pour les cancers, 50% pour les cardiopathies, 104% pour une panoplie d’autres maladies. Des niveaux normaux se situent à 14.4 μmol/L ou moins.

Lors de mon check-up annuel, j’ai dit à mon médecin que j’aimerais connaître mon niveau d’homocystéine. Il m’a répondu que cette analyse ne faisait pas partie des tests sanguins standards, et qu’il faudrait faire un test spécial qui ne serait pas couvert par l’assurance (en Ontario). Pourquoi le monde médical n’est-il pas plus intéressé que ça à l’homocystéine et que ce facteur de risque pour la santé n’est pas vérifié de routine comme le cholestérol ? La réponse est simple: c’est que, contrairement au cholestérol, il n’existe pas de médicament pour faire baisser l’homocystéine ! C’est contrôlable par l’alimentation et la supplémentation (si nécessaire). Tout d’abord mangez moins de viande rouge et comme mesure préventive prenez un supplément de vitamines B6, B12 et acide folique. Ces nutriments ont démontré leur capacité de faire baisser naturellement les niveaux d’homocystéine. Mais attention: assurez-vous que vous assimilez bien vos vitamines! Il est reconnu que la majorité des vitamines en comprimés ne se dissolvent pas complètement dans le tractus digestif des personnes de plus de 50 ans. L’assimilation des vitamines dépend aussi de l’état de vos intestins qui ne peuvent pas absorber les nutriments s’ils sont «encroûtés» par des résidus alimentaires qui peuvent y rester collés parfois pendant des années. Un(e) naturopathe peut vous faire passer certains tests qui vous aideront à vérifier l’état de votre système digestif et choisir un supplément que votre corps sera en mesure d’assimiler.

En passant, les vitamines du groupe B (y compris l’acide folique) sont hydrosolubles, et par conséquent ne présentent pas de danger d’accumulation dans l’organisme. Cependant, la vitamine B6 peut présenter un risque de toxicité à des quantités dépassant 100 mg par jour. Les suppléments de vitamines B du genre «B50», c’est-à-dire qui contiennent 50 mg de toutes les vitamines B sont carrément à éviter. Tout d’abord ils sont de source entièrement synthétique, puis ils ne correspondent pas du tout aux doses physiologiques des différentes vitamines B dont votre corps a besoin.

Source des statistiques:

http://www.lef.org/magazine/mag2006/oct2006_cover_homocysteine_01.htm

www.santedesfemmes.com