Ménopause et menstruations

Ménopause et menstruations

Bonjour Nicole,

J’ai utilisé dans le passé la crème à la progestérone et phytoestrogènes Bio-Equilibrium Plus, sans vraiment constater toutefois de changement. Depuis près de six mois j’utilise le Prometrium et l’Estrogel à raison d’un coup de pompe seulement que j’applique à l’intérieur de mes cuisses contrairement à 2 coups de pompe suggérés par mon médecin. Je prends un comprimé de Prometrium le soir au coucher. Mon médecin m’avait prescrit le tout dans le but de m’aider au niveau de ma libido (perte), car je n’avais plus vraiment de bouffées de chaleur et pour m’aider au niveau de mon ostéoporose. J’ai toutefois hésiter avant de prendre ces médicaments. Quatre mois après le début de la prise de mes médicaments j’avais tellement mal aux seins et aux mamelons qu’il ne fallait pas toucher à mes seins. Aussi à cette période j’ai été menstruée 4 jours.

Je suis ménopausée depuis 8 ans. Mon médecin étant en congé de maladie j’ai demandé des explications au pharmacien et il m’a conseillé d’aller voir un médecin. Je suis allée voir un gynécologue qui m’a fait passer un examen de l’endomètre à cause des saignements et il m’a suggéré de diminuer le Prometrium et de continuer l’Estrogel. Un mois plus tard j’ai encore commencé à saigner. Je sais qu’il y a des médecins spécialisés en hormonothérapie bio-identique, mais pour avoir une consultation et prise de sang je dois débourser beaucoup d’argent. Avec ces hormones, les bienfaits qu’ils me procurent sont un meilleur sommeil et beaucoup moins de sécheresse vaginale, mais parfois j’ai des nausées le matin qui finissent par passer, mais je me passerais bien des menstruations. J’ai lu qu’une prise de sang pourrait évaluer mon taux hormonal, mais un médecin m’a dit que tout ce que cela confirmerait serait que je suis ménopausée. Par contre, d’après la Dre Sylvie Demers, il faut ajuster les hormones puisqu’aucune femme ne réagit de la même façon à la prise des hormones bio-identiques. D’après ce que je lis au sujet des effets secondaires, j’avais plutôt l’impression que pour provoquer des menstruations, c’était causé par un surplus d’estrogènes et le gynéco a diminué le Prometrium. Je vous avoue que j’ai peur de continuer ce traitement.

Auriez-vous un conseil à me donner?

Françoise


Bonjour Françoise,

Cela me décourage quand je lis un courrier comme le vôtre. Ça me décourage de constater le manque d’information qu’ont les médecins au sujet des hormones. Si vous avez des règles c’est que vous avez trop d’estrogène. Si vous avez mal aux seins, c’est que vous avez trop d’estrogène. Si vous lisez le livre du Dr John R. Lee sur la ménopause ou tout autre livre qu’il a écrit, vous constaterez que ce n’est pas l’estrogène qui est souvent en manque chez la femme à la périménopause mais bien la progestérone. On sait que ce sont les surrénales qui prennent la relève à ce moment-là. Or, si vos surrénales ne sont pas bien équilibrées ou sont épuisées par le stress, il en résultera des effets désagréables à la ménopause comme: sommeil perturbé, manque de libido, chaleurs, etc. Le Dr Lee vous conseillerait plutôt d’augmenter Prometrium à 2 par jour et diminuer Estrogel à 1 pression 3 fois semaine et si possible l’éliminer complètement si vous n’avez plus de symptômes incommodants. Évitez également toutes sources externes de perturbateurs hormonaux comme les plastiques exposés à la chaleur ou au micro-onde, les parfums, les produits chimiques de nettoyage, etc. Évitez les produits laitiers car l’hormone IGF-1 qu’ils contiennent peut nuire aux seins en augmentant les cellules sensibles aux estrogènes. Comme vous le dites, c’est le surplus d’estrogène qui est en cause ici même si les produits que vous utilisez sont des hormones bio-identiques. Il faut aussi savoir que le Dr John R. Lee conseillait l’estrogène surtout aux femmes qui étaient aux prises avec la sécheresse vaginale, qui est le principal symptôme du manque d’estrogène. Par conséquent, les femmes qui n’ont pas de sécheresse vaginale, n’auraient pas besoin, selon lui, d’estrogène en supplément. Et dans ses livres il insiste sur le fait que l’estrogène doit toujours être accompagné de progestérone.

J’espère que ces renseignements vous seront utiles.

Nicole Renaud, nd.a.

naturopathe agréée

membre de l’ANAQ