Souhait de grossesse malgré des cycles anarchiques

Souhait de grossesse malgré des cycles anarchiques

Bonjour à vous,

Je vous sollicite car je suis un peu perdue. Nous tentons de faire un enfant avec mon compagnon depuis 1 an et demi, sans succès à ce jour. Je n’ai jamais eu depuis ma puberté des règles régulières (n’ayant parfois pas mes règles pendant plusieurs mois). Grâce à la progestérone naturelle que je prends depuis 2012 à partir du 16ème jour de mon cycle, j’arrive à avoir des cycles de 40 jours environ. Le gynécologue spécialiste de l’infertilité que je vais voir suspecte des ovaires polykystiques.

Or, je n’en ai aucun symptôme physique (poids normal, pas d’acné, pas de poils.. ), ni hormonal (bilan hormonal normal). Il apparait seulement en radiographie un nombre plus important de follicules sur mes ovaires. Les analyses de mon compagnon ne détectent aucun problème. Ce qui m’interpelle le plus, c’est que depuis le début de la prise de progestérone naturelle, j’ai des ovulations (ce qui ne m’arrivait jamais – ou presque jamais) que je détecte grâce à la méthode billings (température, glaire cervicale) + test ovulation. D’après les lectures que j’ai pu faire sur votre site, je sais que pour avoir un enfant, il faudrait commencer la progestérone après l’ovulation. Or, j’ai le sentiment que c’est grâce à la progestérone que je peux enfin ovuler – l’ovulation arrivant généralement aux alentours du 26 ème jour. Mais malgré cela, je ne suis toujours pas enceinte.

Le gynécologue souhaiterait dès la rentrée commencer le traitement Clomid pour stimuler mon ovulation. Or, je n’en ressens pas le besoin puisque j’ovule et je vous avoue que devoir passer par cette aide chimique m’effraie beaucoup. Aussi, que me conseillez-vous de faire: Ne devrais-je prendre la progestérone que du 16ème au 25 ème jour par exemple? Ou la continuer jusqu’à la fin malgré mon ovulation? Devrais-je prendre un complément d’œstradiol en plus? Je vous remercie beaucoup pour votre réponse, qui j’en sûre, m’apportera un éclaircissement certain sur la marche à suivre.

Bien cordialement,

Laura


Bonjour Laura,

Non, vous n’avez pas besoin d’estradiol puisque vous avez des règles. Si vous avez un cycle de 40 jours, votre ovulation se situe autour du 26e jour comme vous le mentionnez. Je vous suggère deux possibilités: 1) Vous prenez votre température basale ou vous continuez à vérifier avec la glaire afin de savoir quand vous ovulez. Comme le suggère le Dr John Lee, vous commencez alors la progestérone DÈS LA JOURNÉE DE L’OVULATION à raison de ¼ c. à thé deux fois par jour et vous continuez ainsi sans arrêt ou jusqu’à l’apparition de vos règles. Assurez-vous toutefois que ce sont bien les règles qui se déclenchent. Il peut arriver que du spotting se produise pendant le premier mois de grossesse. S’il y a absence de règles, continuez à appliquer la progestérone pendant au moins trois mois. 2) Ou encore vous pouvez tenter d’obtenir un cycle régulier de 28 jours en appliquant la crème du 12e au 26e jour de votre cycle (le premier jour du cycle est le jour où les menstruations se déclenchent). Cela aura pour effet de mimer la phase lutéale de votre cycle, qui dure normalement 14 jours.

Les règles devraient se déclencher dans les 48 heures après l’arrêt de la progestérone. Si vous croyez avoir eu une ovulation et qu’il y a une possibilité que vous soyez enceinte, attendez que les menstruations se déclenchent avant d’arrêter la crème. Si une grossesse est confirmée, toujours selon le Dr John Lee, continuez d’appliquer la crème à raison de 1/4 de c. à thé deux fois par jour pendant trois mois au minimum. En cas de contractions prématurées, appliquez la crème généreusement sur l’abdomen.   Toutefois, je crois que l’option 1 est préférable puisque vous sentez votre ovulation. Si le médecin suspecte le syndrome des ovaires polykystiques, il serait sage d’avoir un diagnostic sûr. Si vous êtes enceinte, cela devrait aider ce problème à se résorber. N’oubliez pas, toutefois, de continuer la progestérone jusqu’à l’apparition des règles pour réduire le risque de faire une fausse couche. On conseille les relations sexuelles après une abstinence puisque les spermatozoïdes seraient plus vivaces.

Bon succès et revenez m’en donner des nouvelles.

Nicole Renaud, nd.a.

naturopathe agréée

membre de l’ANAQ