Neuf causes silencieuses de la fatigue

Neuf causes silencieuses de la fatigue

Bien des femmes se plaignent de la fatigue à la préménopause. Dans cet article, on se penche sur les neuf causes «silencieuses» (e.g. pas toujours évidentes) de ce problème. De fait on aurait dû en ajouter une dixième, soit le déséquilibre des hormones stéroïdes, qui est d’une importance capitale et peut expliquer ou avoir un impact sur au moins quatre des autres causes mentionnées dans cet article, notamment le manque d’hormones thyroïdiennes, les infections urinaires, le prédiabète et certains problèmes cardiaques. Le présent commentaire ne traitera que de la solution proposée par LaNutrition.fr à la déficience en hormones thyroïdiennes.

La solution proposée: voir le médecin et éventuellement prendre un médicament pour compenser pour cette déficience.

MAIS ATTENTION: ce manque apparent d’hormones thyroïdiennes peut être causée par une déficience fonctionnelle plutôt qu’un problème avec votre glande. Dans bien des cas vous aurez des symptômes d’hypothyroïdie (fatigue, sensibilité au froid, etc.) mais un test sanguin pour mesurer votre TSH (hormone secrétée par l’hypophyse pour en stimuler la production) s’avérera «borderline» c’est-à-dire juste à la limite d’une déficience mais votre médecin vous dira qu’il n’y a pas lieu de vous prescrire un médicament comme Synthroid pour l’instant. Remerciez Dieu alors d’avoir un médecin consciencieux et regardez plutôt du côté de ce qui se passe avec vos hormones stéroïdes (œstrogène et progestérone)! Le problème pourrait fort bien être que les ratés au niveau de l’ovulation qui peuvent commencer à se produire à partir de la fin de la trentaine ont fait baisser dramatiquement le niveau de progestérone car sans ovulation il n’y a pas de production ovarienne de cette hormone. Ceci vous a mis dans un état de dominance oestrogénique car la présence de règles indique que vous produisez encore suffisamment d’œstrogène pour stimuler la multiplication cellulaire qui fait épaissir l’endomètre et crée des règles. Ceci peut causer des symptômes d’hypothyroïdie car il a été documenté que la dominance oestrogénique peut rendre les cellules moins « réceptives » au message des hormones thyroïdiennes. Qui plus est, si vous avez des symptômes comme des bouffées de chaleur et que votre médecin vous a prescrit de l’œstrogène sans progestérone (si vous n’avez pas d’utérus) alors vous risquez d’aggraver encore plus votre problème d’hypothyroïdie.

Bien des femmes ayant des symptômes d’hypothyroïdie qui ont rétabli l’équilibre des hormones stéroïdes (œstrogène-progestérone) à l’aide d’un supplément de progestérone (Prometrium ou une crème à la progestérone de commerce ou en préparation magistrale) ont pu régler ce type de problème sans prendre de Synthroid. Il arrive même que des femmes qui prenaient des Synthroid depuis peu de temps (pas plus d’un an ou deux) ont pu cesser de prendre ce médicament car tout est rentré dans l’ordre en rendant les récepteurs cellulaires des hormones de la thyroïde plus «réceptifs». D’ailleurs la prise de suppléments d’hormones de la thyroïde est la seule « mise en garde » qui existe pour les femmes (ou les hommes) qui commencent à utiliser un supplément de progestérone. Il ne s’agit pas d’une interaction médicamenteuse en tant que telle mais on recommande de vous faire suivre par votre médecin quand vous commencez à utiliser un supplément de progestérone car il pourrait y avoir lieu d’ajuster la dose de Synthroid à la baisse et même de cesser complètement le médicament.1 Toutefois, si ça fait plusieurs années que vous prenez des Synthroid, ce médicament a probablement rendu votre thyroïde «paresseuse» et vous êtes devenue dépendante de ce médicament à vie!

Important: ne changez jamais la dose d’un médicament d’ordonnance sans en parler à votre médecin!

En complément:
http://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/les-maladies/la-fatigue-chronique/9-causes-silencieuses-de-fatigue.html
L’hypothyroïdie fonctionnelle, un problème difficile à diagnostiquer
Les interactions hormonales qui mènent à l’hypothyroïdie chez les femmes